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Automobile Club d'Égypte


En cette fin des années 1940, sous les pales des ventilateurs de l’Automobile Club du Caire, l’Égypte des pachas et des monarques flirte avec aristocrates et diplomates de tout poil, pour peu qu’ils soient européens. Régulièrement, Sa Majesté le roi honore de son éminente présence la table de poker. Extravagance, magnificence et décadence qui s’arrêtent aux portes des salons lambrissés. Dans les communs, une armada de serveurs et d’employés venus de Haute-Égypte et de Nubie s’escriment à satisfaire les exigences de l’inflexible El-Kwo, le chambellan du roi. L’esclave du monarque est aussi le chef suprême des employés de tous les palais royaux, qui régente dans ses moindres détails leur misérable existence et se délecte à professer l’art de la soumission.

Parmi ses “sujets” : Abdelaziz Hamam, descendant d’une puissante famille ruinée, venu au Caire dans l’espoir d’assurer l’éducation de sa progéniture. À suivre les chemins contrastés qu’empruntent ses enfants, on découvre les derniers soubresauts de l’Égypte pré-nassérienne : morgue des classes dominantes, dénuement extrême des laissés-pour-compte, éveil du sentiment nationaliste. De toute part l’édifice se lézarde, et dans le microcosme de l’Automobile Club, où le visage noir charbon d’un domestique ajoute une touche d’élégance au décorum, frémissent les temps futurs et l’explosion révolutionnaire qui va embraser le pays.

Engagé et humaniste comme jamais, Alaa El Aswany renoue ici avec les récits populaires et hauts en couleur de l’irrésistible «Immeuble Yacoubian» et désigne inlassablement la seule voie juste pour son pays : une démocratie égyptienne à construire.

février, 2014
14.50 x 24.00 cm
544 pages

Gilles GAUTHIER

ISBN : 978-2-330-02744-5
Prix indicatif : 23.80€



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Loin de raconter, dans ce roman éblouissant et polyphonique, la seule Egypte d'avant l'indépendance, l'auteur de l'Immeuble Yacoubian interroge les mutations actuelles et donne à comprendre les difficultés que traverse le pays aujourd'hui.

Didier Jabob, Le Nouvel Observateur

Formidable conteur, l'écrivain fait surgir une galerie de personnages complexes et savoureux.

F.Lestavel, Paris-Match

Ce formidable passeur ne nous invite pas à nous réfugier dans la nostalgie, mais à puiser dans les siècles passés l'éclat de la beauté, la force des bâtisseurs et l'espoir d'un monde meilleur.

Isabelle Vramian, ELLE

Il y a de la voix et de la couleur ! Seulement, au-delà de ce tableau de mœurs, Alaa El Aswany met aussi en scène une société qui commence à se fissurer et bouillonne de l'intérieur.

Didier Gourin, Ouest-France

Alaa El Aswany utilise comme à son habitude une galerie de personnages afin de raconter avec finesse l'Egypte d'hier et d'aujourd'hui, tout en exprimant une colère qui n'en finit pas.

Karen Lajon, LE JDD

Tout y est, en effet, de ce qui fait la magie de son univers : une écriture qui vous emporte, de multiples voix pour un roman choral et des personnages auxquels on s'attache irrésistiblement.

Alexis Liebaert, Marianne

Il y a du Balzac chez Alaa El Aswany…qui tient sa narration de main de maître.

Sylvie Tanette, France Musique

Une galerie de portraits d'une richesse extraordinaire.

Dorothée Barba, France INTER

Un maitre de la littérature.

Marie Colmant, I TELE

Un récit haletant d'une exceptionnelle densité romanesque.

Muriel Steinmetz, L'Humanité

Alaa el Aswany, de retour en maître romancier avec "Automobile club d'Egypte".Un roman merveilleusement incarné.

Valérie Marin la Meslée, Le Point

Soumission, protestation, trahison, amour, amitié : tous les sentiments humains agitent les personnages (dont de formidables figures féminines), parfaits reflets de la société égyptienne d'alors."

 

Rien n'est manichéen sous la plume généreuse d'Alaa El Aswany, qui met en lumière la complexité des relations entre les sexes, les générations et les classes sociales, tout en rappelant le cosmopolitisme du Caire et la tolérance de l'islam égyptien de l'époque

Marianne Payot, L'Express

Une plongée haletante dans l'Egypte du roi Farouk.

Un grand livre, qui se lit d'une traite, avec, à la fin de chaque chapitre, une surprise relançant l'intérêt. Un roman plein d'émotions, de luttes et de drames, de tendresse, de sexe et de violence politique.

Guy Duplat, La libre Belgique

Il capture comme personne toute la richesse de la société égyptienne.

Louise Dupont, France 24

Extraordinaire, foisonnant, démocratique.

Elisabeth Quin, Arte

A nouveau une réussite incontestable

(...) ce passé magistralement recomposé par Alaa El Aswany éclaire le présent incertain de l'Egypte.

Bernard Lehut, RTL

(…) Il peint avec maîtrise, tendresse et humour un monde qui change et chamboule des destins individuels qui, à leur tour, transforment ce monde.

Quel est le prix de la révolte ou de la soumission ? Entre les lignes, c'est à cette question tragique et lancinante que se trouvent confrontés, chacun à son niveau, chacun à sa façon, les nombreux personnages du roman.

Marwan Chahine, Libération

Automobile club d'Egypte embrasse avec une rare justesse les problèmes qui agitent le monde arabe aujourd'hui. C'est aussi une œuvre foisonnante (…) portée par ce style direct qui caractérise l'auteur.

Yasmine Youssi, Télérama

El Aswany signe un récit choral qui, avec virtuosité, retrace les aléas d'une conscience politique prête à se dresser contre l'oppresseur.

Oriane Jeancourt, Transfuge