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Profanes


Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu’Octave Lassalle ne sauve plus de vies. À quatre-vingt-dix ans, bien qu’il n’ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une “équipe”. Comme autour d’une table d’opération – mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve. Il organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps, confiés à quatre “accompagnateurs” choisis avec soin. Chacun est porteur d’un élan de vie aussi fort que le sien, aussi fort retenu par des ombres et des blessures anciennes. Et chaque blessure est un écho.

Dans le geste ambitieux d’«ouvrir le temps», cette improbable communauté tissée d’invisibles liens autour d’indicibles pertes acquiert, dans l’être ensemble, l’élan qu’il faut pour continuer. Et dans le frottement de sa vie à d’autres vies, l’ex-docteur Lassalle va trouver un chemin.

Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l’inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, «Profanes» fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme.


«Le profane étymologiquement est celui qui reste devant le temple, qui n’entre pas. C’est ainsi que je me sens. Et je ne peux pas échapper à la question. À quoi arrime-t-on sa vie pour avancer, jour après jour ?
La route que choisit Octave Lassalle, c’est les autres. Trop seul dans sa grande maison depuis tant d’années, il décide de s’entourer. Quand la famille fait défaut, quand la religion n’est pas de mise, il reste l’humanité. Et la seule carte du monde qui vaille, c’est celle, mouvante, des hommes et des femmes sur terre.
Le roman est tissé de ces vies qui se cherchent et se touchent, des vies trébuchantes, traversées d’élans et de doutes qui trouvent parfois, magnifi quement, la justesse.
C’est du frottement de ces vies imparfaites qu’Octave Lassalle cherche à être enseigné, retournant ainsi les Évangiles. C’est de ces points de contact improbables qu’il attend les seules épiphanies possibles. Des épiphanies profanes. Humbles.
Chacun des cinq personnages du roman a connu un moment dans son existence où la foi en quoi que ce soit de transcendant s’est brisée. Chacun des cinq va peu à peu reconstruire une route, sans dogme ni religion, pour retrouver la foi dans l’être humain, ici et maintenant.
J’ai écrit ce roman, comme Hélène, la femme peintre, en passant par les ombres de chacun pour qu’ils apparaissent peu à peu, dans la lumière.
Dans les temps troublés que nous traversons, où les dogmes s’affrontent, n’offrant de refuge que dans la séparation, j’ai voulu que Profanes soit le roman de ceux qui osent la seule liberté à laquelle je crois : celle, périlleuse, de la confi ance. Cette confi ance qui donne force pour vivre. Jusqu’au bout.»

Jeanne Benameur

janvier, 2013
11.50 x 21.70 cm
288 pages


ISBN : 978-2-330-01428-5
Prix indicatif : 20.00€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique

C’est un roman lumineux construit avec des ombres.

Attentive à donner vie et épaisseur à chacun de ses personnages, Jeanne Benameur réussit ici un roman aussi généreux que délicat où l’humain est beau, dans sa fragilité.

Thierry Guichard, Le Matricule des anges

Un livre qui réconcilie avec la vie.

Bernard Lehut, RTL

Etonnante démonstration de l’espoir retrouvé dans la compagnie des hommes au moment où tout semble s’effondrer.

Xavier Houssin, Le Monde

Profanes, son nouveau livre, se hisse à ce niveau de perfection du langage, de justesse et de ton.

Sur un sujet sombre, Jeanne Benameur réussit l'exploit de nous offrir un livre lumineux. La foi, le doute, les ombres, mais aussi la joie, l'amour, l'instant : tout cela s'entrechoque et cogne.

François Busnel , L'Express

La sensibilité et l'écriture de Jeanne Benameur servent cet hymne à la communion des hommes. Un roman tout en subtilité.

Anne Smith, Télé 7 Jour

Jeanne Benameur nous parle, au fond, d'un véritable acte de foi dans l'homme. Une lecture pleine de sens, lumineuse et profonde, qui remue et apaise.

Anne Berthod, La vie

Il y a tant de poésie et de vie dans ce récit lumineux qui résonne longtemps encore après que l'on a tourné les dernières pages.

Monhammed Aissaoui, Le Figaro

Magistral ! Son livre d'une beauté profonde dessine l'amour humain débarrassé des oripeaux du passé.

Murial Fauriat, Le Pelerin