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Imago


Parce que son frère s’apprête à commettre en France l’irréparable, Nadr le pacifiste se lance à sa poursuite, quitte la Palestine, franchit les tunnels, passe en Égypte, débarque à Marseille puis suit la trace de Khalil jusqu’à Paris. Se révolter, s’interposer : deux manières d’affronter le même obstacle, se libérer de tout enfermement, accéder à soi-même, entrer en résilience contre le sentiment d’immobilité, d’incarcération, d’irrémédiable injustice.
Sous couvert de fiction, ce premier roman est celui d’un homme engagé pour un autre monde, une autre société – un engagement qui passe ici par l’imaginaire pour approcher encore davantage l’une des tragédies les plus durables du xxe siècle.


"J’AI COMMENCÉ À ÉCRIRE IMAGO EN 2006, après avoir passé cinq ans entre Israël, la Palestine, la Suisse, l’Andalousie et Paris, tâchant de rapprocher Israéliens et Palestiniens, juifs et musulmans. Chaque jour, je fréquentais des hommes et des femmes enfermés dans leurs croyances, leurs logiques politiques, leurs souffrances, leurs territoires…
Fin 2006, j’ai rencontré Pierre Rabhi, avec qui je me suis engagé dans la création du mouvement Colibris. J’aimais son message écologiste mais j’étais surtout touché par son histoire : celle d’un homme décidé à quitter la société moderne, dans laquelle il se sentait incarcéré, pris dans une logique qui l’obligeait à vivre contre ses idéaux.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été écrasé par ce sentiment d’enfermement : celui de l’esprit dans le corps, de l’enfant dans les salles de classe, de l’adulte dans « le monde du travail ». Il me semble avoir écrit ce livre, tout au long de ces dix années, comme un moyen d’explorer ce sentiment, de le traverser, d’y trouver une issue…
À aucun moment je n’ai songé à faire un livre sur la géopolitique ou le terrorisme. C’est l’itinéraire de ces quatre personnages qui m’habitait. Comme souvent dans la fiction ou la poésie, j’ai écrit sans véritablement savoir ce que j’écrivais. Car finalement, ce livre a certai-nement une dimension politique.
À de nombreux égards l’Occident a créé la poudrière du Moyen-Orient. Aujourd’hui, ce petit territoire d’Israël-Palestine, où deux peuples doivent cohabiter avec la peur primale de disparaître, n’est pas seulement abandonné à son triste sort, il est instrumentalisé. Israël par les pays voulant garder une position stratégique dans la région, la Palestine par les isla-mistes utilisant la souffrance des Palestiniens pour rallier de jeunes esprits à leur cause. La guerre que les Occidentaux ont exportée sur cette terre revient aujourd’hui sur leurs sols…
Nadr, Khalil, Fernando et Amandine sont emportés par ces trajectoires qui ne leur ap-partiennent pas. Et tentent, comme beaucoup d’entre nous, de s’en libérer, pour trouver leur propre chemin."

 

C.D

août, 2017
11.50 x 21.70 cm
224 pages


ISBN : 978-2-330-08174-4
Prix indicatif : 19.00€



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Prix Méditerranée du Premier roman -

Evitant le dogmatisme, le primoromancier se hisse à hauteur d'un engagement humaniste et poétique, invoquant le poète Mahmoud Darwich, et criant sa confiance en l'imaginaire comme éternel socle commun.

Hubert Artus, Lire

Un premier roman puissant.

S'il n'est pas autobiographique, Imago se fait l'écho des polarités contraires qui animent Cyril Dion et l'ont parfois cloué au sol.

Sophie Joubert, L’Humanité

Cyril Dion donne à lire le monde à travers les yeux de quatre personnages aux visions différentes et qui devront apprendre à voir avec les yeux des autres. La sortie du tunnel est à ce prix : voir et comprendre pour devenir libre.

Jean-Baptiste Hamelin, Page des Libraires

(…), malgré l’extrême complexité du problème abordé, Cyril Dion propose une trame sobre et efficace : une succession de dominos empilés entre la Palestine et Paris qui s’effondrent les uns sur les autres à un rythme soutenu.

20 minutes.fr

Sur ce canevas, Cyril Dion tisse ensemble et noue étroitement les fils de la politique et de l’intime, de la haine et de l’amour. Tous les sentiments sont radicalisés, en famille comme en religion. Entre les frères, entre les peuples, entre l’Orient et l’Occident, entre les hommes et les femmes, entre les mères et les fils, la colère et l’incompréhension montent qui déchirent et qui tuent. »

Ainsi, et malgré la noirceur des horizons, on ne sort pas découragé de ce roman. On le referme un peu plus fatigué des hommes, de leurs aveuglements, de leur défense à courte vue d’intérêts étroitement particuliers. Mais au bout du compte il reste la vie, il reste la Terre, que Cyril Dion chante avec lyrisme, (…).

Ella Balaert, La Nouvelle Quinzaine Littéraire

Cyril Dion creuse l'isolement et l'enfermement des êtres. Son écriture nous happe dans les coins peu exposés à la lumière, dans l'obscurité des rues palestiniennes, les réseaux souterrains marseillais et parisiens. Entre les bombes, les vers du poète palestinien Mahmoud Darwich se perdent dans le roman.

Flavie Gauthier, Le Soir

Quand la littérature raconte le monde, quand la poésie enchante l'humanité, quand la fiction nous rapproche de l'autre... Voici un beau défi relevé avec brio par Cyril Dion, (…).

Darwich, Rumi, Pessoa jalonnent de leurs éclats lumineux la vie de ces personnages qui longtemps accompagneront nos pensées... et peut-être nous aideront à construire un monde meilleur.

Corinne Dalloz la librairie polinoise - la fruitière des livres. Poligny, Le 1 Hors-série des libraires

Cyril Dion, le coréalisateur du film Demain, livre un premier roman qu'un pitch rapide peut desservir. Or, s'il s'est livré à l'exercice périlleux du sujet trois fois casse- gueule, il a pris le parti de ses quatre personnages, avec une empathie sans complaisance et une écriture envoûtante.

Cet Imago est traversé de l'amour des livres et de la poésie de Mahmoud Darwich.

Frédérique Roussel, Libération

(…), pour chacun des protagonistes d’Imago, cette idée-là : se révolter, s’interposer, deux manières de se libérer de tout enfermement, d’accéder à soi-même pour entrer en résilience contre le sentiment d’immobilité et d’irrémédiable injustice.

Laurence Lucchesi, Nice/Var Matin

Le titre du roman, Imago, renvoie au dernier stade d'une larve avant qu'elle ne devienne papillon. Ce sont des mues que raconte Cyril Dion. L'auteur livre une réflexion sur les origines de la violence et les façons d'y survivre, en évitant l'écueil du roman à thèse.

Stéphanie Dupays, Le Monde des Livres

Il raconte le parcours d'êtres humains cherchant à se libérer du néolibéralisme ou du terrorisme. Ce créateur croit à la force de la fiction pour changer notre planète, au bord du précipice.

Olivier Mouton, Le Vif L’Express

Avec une réelle sensibilité, l'auteur délivre une œuvre engagée dans laquelle des histoires intimes et humaines bouleversantes se tissent sur fond de géopolitique.  L'alternance des points de vue et la force d'une écriture à la fois poétique et concrète donnent au roman la portée d'une profonde réflexion humaniste.

Un livre d'espoir et de croyance en l'humain qui nous interpelle, nous touche. Un coup de coeur. 

Coup de cœur des lectrices de Version Femina