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La nuit sera belle


Trois amis – Arek, Ivan, Todd C. Douglas – se préparent à veiller toute la nuit dans l’attente de l’aube qui les verra enfin partir pour l’expédition qu’ils concoctent de longue date… sans toutefois en avoir arrêté la destination. Car il s’agit d’abord de se donner du coeur à l’ouvrage, à grand renfort de thé, bière, vin et whisky – dans l’ordre et sans modération.
Au sein de leur trinité qui a érigé la procrastination en sagesse et en art de vivre, Arek cherche quoi faire, Ivan veut faire mais n’y arrive pas et Todd C. Douglas se complaît dans le non-faire. À eux trois, tandis que l’ivresse gagne et qu’ils essaient de soustraire leur existence à toute justification au bénéfice du désirable interstice au sein duquel les choses n’ont plus besoin d’exister mais seulement d’être possibles, ils explorent victorieusement l’oisiveté sous toutes ses formes.
Ne fait-on rien quand on ne produit rien ? Et qu’est-ce, au juste, que “faire” ? Comment agir sans produire ou chercher sans accomplir ? Ne peut-on vivre sans que le travail devienne la vie ? Comment dissocier l’idée d’oisiveté de celle de paresse ? Et qu’est-ce, au juste, que l’oisiveté ? Ne pas travailler ? Ne rien faire ? Pratiquer des activités qui ne sont pas le travail ? Une recherche sans certitude de trouver, est-ce un travail ?
À ces questions que se posent des personnages qui font beaucoup plus que ce qu’ils croient et beaucoup moins que ce qu’ils disent, «La nuit sera belle» imagine des réponses aussi profondes que jubilatoires.

avril, 2017
11.50 x 21.70 cm
192 pages


ISBN : 978-2-330-07616-0
Prix indicatif : 18.50€



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Entre ironie combinatoire et fantaisie poétique, ce premier roman réenchante le langage à mesure du désir de ses héros postadolescents, au long d’un voyage philosophique en chambre.

Éric Loret, Le Monde des Livres

Belle et simple idée qu’a eu Lucie Desaubliaux pour son premier roman : comment tenter d’habiter un espace et un temps. Idée d’actualité, aussi, quand les matins ne chantent guère. (...) On a envie de porter le roman comme les amis échafaudent leur projet.

Chloé Brendlé, Le Matricule des anges

En refusant les procédés traditionnels d’écriture (intrigues, rebondissements, « message »), l’écrivain creuse un sillon personnel.

Rémi Bonnet, La Montagne

Conjuguant habilement art romanesque et techniques théâtrales (en cinq actes et un épilogue), La nuit sera belle séduit par son écriture au scalpel et ses dialogues imparables qui illuminent cette fable existentielle.

Baptiste Liger, Lire

Lucie Desaubliaux porte la soirée un peu barrée entre étudiants à la hauteur d'une utopie philosophique (…) Le tour de force, si c'en est un, est d'y parvenir avec légèreté, en tenant en haleine le lecteur par de subtiles attentes ménagées dans le récit, et une fausse gravité dans chaque phrase. Une belle et souriante nuit de lecture en perspective

Alain Nicolas, L'Humanité

Tout comme cette expédition sans cesse ajournée, ce livre cherche a rester à l'état de programme et, d'une certaine façon, il y parvient Non sans nous avoir embarqués avec talent vers des régions lointaines et rarement explorées, ou l'on parle du sens de la vie et de la valeur des mots.

Philippe Garnier, Philosophie magazine

Lucie Desaubliaux signe un premier roman d'une précision et d'une beauté saisissantes. C'est instinctif et a la fois extrêmement travaillé, et c'est la toute la force de ce récit. 

Anaïs Ballin , Page des libraires

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