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Animale Machine

Sous-titre
La Grecque prodige


Cinq ans après Le Livre de Jon, où elle rendait hommage à un père héroïnomane, la poétesse Eleni Sikelianos revient avec Animale Machine, un texte aussi inclassable qu’inventif mêlant registres de langue et genres littéraires, autobiographie, poésie, pastiches, jeux typographiques, écriture manuscrite et visuels divers, pour retracer le destin chaotique de sa défunte grand-mère, Melena. Jamais gratuite ou purement formelle, la composition kaléidoscopique du récit saisit les multiples facettes de la personnalité hors normes de cette immigrée grecque “dure à cuire” qui fut, dans l’entre-deux-guerres, danseuse burlesque de cabaret aux États-Unis sous le nom de “la Fille Léopard”, se maria pas moins de cinq fois (notamment avec un truand, un aviateur, un nain et un prêtre noir), et eut trois enfants. Cet anti-portrait qui tire sa sève d’une constellation de souvenirs, d’impressions et d’anecdotes est porté par un geste qui ne va pas sans rappeler celui d’André Breton dans Nadja. Loin du tombeau poétique, cette singulière entreprise littéraire constitue en effet une ode à l’imaginaire où la mélancolie et la fulgurance le disputent à l’humour pour fixer l’identité de l’être aimé – et, au-delà, l’expérience d’une femme immigrée américaine. À l’image d’une grand-mère radicalement marginale, un texte en forme de “scrapbook” où l’aventure de l’écriture mime celle d’une vie au sein d’une Amérique dont le livre d’Eleni Sikelianos raconte “autrement” le rêve, les marges et la violence.

janvier, 2017
11.50 x 21.70 cm
208 pages

CLARO

ISBN : 978-2-330-07251-3
Prix indicatif : 22.00€



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Ce livre existe également en version numérique

Plus qu’un récit des origines familiales, une théogonie.

Quatre ans après la parution en français du magnifique Livre de Jon, où elle rendait hommage à son père héroïnomane, décédé prématurément d’une overdose dans un motel d’Albuquerque, la romancière et poètesse américaine Eleni Sikelianos livre ici le portrait de cette aïeule fondamentalement libre et furieusement iconoclaste.

Vingt-cinq ans après la mort de cette grand-mère hors-norme, Eleni Sikelianos fait de sa vie inclassable une habile œuvre d’art, toujours en mouvement.

Ariane Singer, Transfuge

Voilà un livre inclassable, qui à la fois un témoignage extrêmement singulier et un tombeau paradoxal où souffle un vent de surréalisme.

Eleni Sikelianos se joue des énigmes de cette existence par ouï-dire devenue légende familiale. »

Elle est révélée comme un fantome, une comète « qui tire sa sève d’une constellation de souvenirs », vrais ou fictifs.

Qui suis-je, semble-t-elle nous dire, sinon une âme errante ?

Muriel Steinmetz, L’Humanité

Un livre composite aux allures de chimère pour rendre hommage à sa grand-mère Melena, danseuse appelée la femme-léopard.

Elisabeth Philippe, Vanity Fair

C’est beau, bizarre et déroutant.

Nelly Kaprièlian, Les Inrocks

En convoquant la mythologie, le genre théâtral, des coupures de presse et tout ce qui contribue à faire de ce texte un modèle de surréalisme, l’auteure esquisse un portrait d’une grande force qui fait revivre toute la légende familiale.

Fanny del Volta, Point de vue

Un personnage hors normes, radicalement marginal qui a passé ses jours et ses nuits à faire de sa vie une œuvre d’art en mouvement. Un livre-roman qui raconte « autrement » une vie, un destin…

Serge Bressan, Le Quotidien

Étourdissant.

L’authentique scrapbook de cette “Grecque prodige” est le principe organisateur du superbe Animale Machine.

Cette vie dispersée, le livre la donne à voir, non par une narration classique, mais par un procédé puissamment évocateur, en découpant une photo, qu’il dissémine, avant de la reconstituer à la fin.

De cette grand-mère “un peu féroce” qui tenta de lui enseigner quelques pas de danse, Eleni Sikelianos fait une inoubliable héroïne, sensuelle et mythique.

Monique Pétillon, Le Monde des livres

Une magnifique mosaïque de féminité coriace et inventive, grande ouverte au vent de l’histoire.

Marguerite Baux, Grazia

Cherchant à approcher ce qu’elle était, la poète mélange avec tendresse vieilles photographies, archives, interviews et manuscrits.

Ce débordement de matériaux participe à la construction d’une véritable mythologie familiale, où les lares et autres tablettes d’envoûtement font de brèves apparitions.

Ce joyeux collage annule toute perspective biographique linéaire, et rend compte poétiquement d’une vie fragile et audacieuse.

L’écriture explosive de l’auteure, qui oscille entre trouvailles et souvenirs, parvient à rattraper de justesse cette femme insaisissable, réfractant sa course, ses angoisses, son génie.

Camille Cloarec, Matricule des anges

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