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Post-scriptum


Dans les années 1930, Lionel Kupfer, star du jeune cinéma allemand, vient se reposer dans un palace des montagnes suisses pour attendre son prochain tournage. C’est l’hiver et il s’ennuie, jusqu’au jour où il rencontre Walter, le postier du village, qui devient très vite son amant. Ce qui pour Kupfer est une simple aventure sera pour Walter le grand amour de sa vie.
Mais Hitler vient de prendre le pouvoir et bientôt Kupfer apprend qu’il ne pourra plus tourner car il est juif. Il s’exile alors aux États-Unis, en même temps que les célèbres cinéastes juifs allemands qui feront la gloire d’Hollywood. Après la guerre, les amants d’un jour se croiseront dans un avion mais l’un comme l’autre, par élégance ou par sagesse, préféreront ne pas se reconnaître.
Alain Claude Sulzer retrouve ici l’empathie avec ses personnages qui faisait le charme poignant d’«Un garçon parfait». Il sait comme personne décrire avec délicatesse les amours impossibles où la différence est moins dans le sexe que dans l’âge et la condition sociale.

septembre, 2016
12.50 x 19.50 cm
288 pages

Johannes HONIGMANN

ISBN : 978-2-330-06656-7
Prix indicatif : 22.00€



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Qui connaît l’œuvre d’Alain Claude Sulzer recevra ce Post-Scriptum comme une sorte d’aboutissement, embrassant bien des leitmotive de l’auteur — l’homosexualité qu’il faut cacher, la solitude, le poids des origines sociales, l’exil, la musique.

Qui découvre aujourd’hui cet auteur suisse au talent intemporel sera saisi par l’harmonie d’une écriture baignée de tristesse et d’amère douceur, qui pour autant ne renonce jamais à l’humour, dernière fierté et dernière liberté de personnages qui ont dû beaucoup composer avec les circonstances.

Magnifiquement traduite, la langue du romancier installe un climat à la sensualité retenue, et l’on se surprend, dans le secret de la lecture, à murmurer tout bas telle ou telle phrase mélodieuse.

Emmanuelle Giuliani, La Croix

Ce magnifique roman, suggestif et envoûtant, où deux destins s’attirent, se frôlent et s’éloignent.

Conduit de main de maître, suscitant l’émotion du lecteur sans jamais la lui soutirer par des moyens malhonnêtes, le roman s’achève au début des années 1960 et dans la beauté mélancolique d’un post-scriptum.

Michel Audetat, Le Matin dimanche

Attaquant le thème fascinant d’un monde d’hier cosmopolite (…) brisé par l’Histoire, Alain Claude Sulzer marche dans les pas de Thomas Mann, Stefan Zweig et autres Klaus Mann avec une finesse, une précision dans le point de vue et une certaine cruauté subtile vis-à-vis de ses personnages qui réveillent le genre nostalgique Mitteleuropéen en allemand d’une nouvelle touche de modernité psychologique.

Le jeu de temps et des points de vues est fascinant, celui des classes sociales est finement dépeint, quant à celui des narcissismes et des sexualités, il est juste brillant. »

Un très grand roman d’un auteur immense à lire ou découvrir d’urgence.

Yaël Hirsch, Toutelaculture.com

Un roman qui aurait pu inspirer le cinéaste Visconti.

Un roman en demi-teintes, d’une grande finesse dans l’analyse des sentiments, d’une grande élégance narrative, d’une impalpable poésie.

Jacques Franck, La Libre Belgique

Alain Claude Sulzer reprend avec brio ces thèmes déjà abordés lors de ses romans précédents et tisse avec celui-ci une toile d’araignée dans laquelle ses personnages sont prisonniers et peu maîtres de leurs destins.

En prenant le temps de décrire avec précision et par petites touches les lieux, les comportements, les personnages, Sulzer brille de nouveau par sa justesse. Un peintre du sentiment.

Jean-Baptiste Hamelin, librairie le carnet à spirales, Charlieu, Page des libraires

Différence de classes, menace politiques, souvenirs d’enfance qui ne s’effacent pas, amours interdites composent les thèmes obsessionnels du romancier suisse Alain Claude Sulzer. »

Comme dans Un garçon parfait (2008), il sait admirablement se servir d’un décor glacé pour en faire un vaste théâtre des opérations. »

Ecrivain des non-dits et des silences écrasants, parfait héritier de l’Autrichien Zweig et du Hongrois Marai, il réussit, avec Post-Scriptum, une œuvre poignante comme un hurlement de désespoir dans un carcan de douleur.

Christine Ferniot, Télérama

Sulzer avec son talent navigue dans le temps.

Un livre que je recommande sans hésiter. Alain Claude Sulzer sait aménager les climats tout en finesse, tout en nuances. Ses personnages sont denses, ils ont leurs failles mais tous forment le respect.

Marlène Métrailler, Radio suisse romande

La beauté singulière du roman d’Alain Claude Sulzer (…) c’est l’ampleur et la précision du style, qui n’est pas sans rappeler par moments l’art de Nabokov.

Les vrais écrivains, comme Sulzer, vivent dans le monde et savent parler de tout, une fois le miroir brisé.

Le thème de la perte est finement analysé par Sulzer, ainsi que celui de la candeur, mystérieuse, de Walter.

François Poirié, François Poirié

On retrouve ici avec le plus grand plaisir les thèmes de prédilection de l’écrivain suisse : les destins contrariés, les parenthèses enchantées au cœur de Palaces dans les montagnes suisses.

Sulzer déploie des trésors d’empathie envers ses personnages dont on partage les joies, les souffrances, les doutes.

 Il décrit avec une rare intensité mais toujours avec délicatesse les amours impossibles où ce sont la différence de condition sociale et l’âge qui sont des freins.

Hugues Demeusy, Benzinemag.net / lalucarne.org,

Une des subtilités de l’auteur, c’est d’introduire par petites touches peu à peu éclaircies et étoffées le portrait de ses personnages.

Une autre est de mélanger habilement et avec beaucoup de naturel personnages fictifs et personnalités réelles, acteurs, musiciens, journalistes (…)

Une fois de plus, Sulzer arrive à séduire et émouvoir en entretissant ses thèmes de la solitude, de la fragilité des sentiments et de l’inconstance du bonheur.

René Fugler, DNA

Un roman plein de charme et de délicatesse.

Jamais de mélodrame, le drame seulement, pas plus et pas moins qu’une vie humaine avec son lot de bonheurs et de malheurs.

Il faut s’arrêter (…) sur quelques-uns de ces personnages qui entourent Lionel et auxquels Sulzer donne une épaisseur qui contribue largement à l’intérêt du roman.

L’auteur nous entraîne (…) dans une époque finissante au charme désuet, mais au parfum assassin, surtout envers qui sort de la norme et des conventions.

[Alain Claude Sulzer] tire plusieurs fils à la fois dans ce roman où alternent les scènes et les époques, offrant à travers la peinture des divers personnages plusieurs éclairages sur des destins individuels malmenés durant ces quelque quinze ans qui bouleversèrent l’humanité.

Jean-Luc Tiesset, En attendant Nadeau

Post-scriptum (Jacqueline Chambon) reprend les thèmes et personnages qui nourrissent son inspiration : l’homosexualité, la confrontation douloureuse entre les milieux sociaux et les cultures, le poids mortifère des non-dits, la cruauté des relations humaines masquée par les bonnes manières ou la lâcheté ordinaire.

Walter, jeune postier un peu quelconque transformé par sa rapide liaison avec Kupfer. Les pages où Sulzer décrit ses relations maladroites et laconiques avec sa mère, femme victime et femme courage, comptent parmi les plus poignantes d’un roman aussi émouvant qu’une sonate de Franz Schubert, aussi envoûtant qu’un fim de Michael Curtiz.

Emmanuelle Giuliani, Etudes

L’auteur (…) brosse avec beaucoup de méticulosité, de finesse et sans emphase les parcours des différents personnages.

La force de ce texte réside à la fois dans ses scènes finement ciselées, dans l’habileté du romancier à créer une atmosphère et dans une réflexion sur des destinées, otages d’un monde en déclin.

Un récit très maîtrisé, tout en gravité, sur l’oubli, l’isolement, la trahison, et dont la pertinence s’impose encore au lecteur d’aujourd’hui.

F. Lagune et Anne-Marie Darras, Notes Bibliographiques

l’écrivain suisse Alain Claude Sulzer ouvre une chasse à l’amour et à l’oublie dans Post-scriptum, un très beau roman où les passions intimes sont emportées par les exigences collectives d’une barbarie naissante qui va mettre l’Europe à feu et à sang.

Dans un pari audacieux mais réussi, il mêle avec virtuosité les personnages fictifs aux êtres réels, qui se cotoient avec naturel et donnent au récit son épaisseur.

Pierre Deshusses, Le Monde