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Jérôme Bosch


COLLECTIF



A l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Jérôme Bosch, le présent ouvrage constitue le nouveau catalogue raisonné, complet et définitif, de son oeuvre. Il s’agit de l’aboutissement de six ans de recherches menées par le Bosch Research and Conservation Project. «La Tentation de Saint-Antoine »du Nelson-Atkins Museum of Art de Kansas City, oeuvre très officiellement attribuée à Jérôme Bosch depuis le 1er février 2016, y figure en bonne place.

À travers de splendides photographies prises après restauration, très détaillées et entièrement nouvelles, les auteurs y examinent en détails chacun des tableaux et dessins conservés, rendant hommage à l’incroyable créativité de cet artiste de l’extrême fin du moyen âge qui en est arrivé à changer les règles de la peinture.

Jérôme Bosch (vers 1450-1516) est un peintre néerlandais, membre de l’illustre confrérie Notre-Dame. C’est à travers ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et de mysticisme régnant à son époque que Bosch puise une inspiration nouvelle, qui lui fait délaisser l’iconographie traditionnelle pour s’orienter vers des oeuvres “sacrilèges”, où le religieux se confronte au péché et à la damnation. Son style se caractérise par des personnages caricaturaux issus des bestiaires du Moyen Âge, mis en scène dans des diableries. Jérôme Bosch est l’inventeur d’un style repris ensuite par plusieurs artistes, dont Bruegel l’Ancien. Pendant très longtemps, il est reconnu par les surréalistes comme le “maître” de leur art.

Matthijs Ilsink est le coordinateur du Bosch Research and Conservation Project et enseigne à l’université de Radboud de Nimègue (Pays-Bas).

Jos Koldeweijest professeur d’histoire de l’art à l’université de Radboud de Nimègue (Pays-Bas).

mars, 2016
24.50 x 32.50 cm
600 pages


ISBN : 978-2-330-05779-4
Prix indicatif : 99.95€



Où trouver ce livre ?

Comme dans les Jugement dernier du peintre, il y a les damnés et les élus. L'impressionnant Catalogue raisonné des peintures et dessins de Hieronymus Bosch, établi par le Bosch Research and Conservation Project (BRCP), fait un grand ménage dans le corpus de l’artiste. Sur quelques 35 peintures qui ont pu lui être attribuées, le BRCP n’en retient plus que 20 comme autographes. Surprise : le triptyque du Jugement dernier de Vienne est recalé au rang d'œuvre remarquable de l'atelier, seul le revers des volets serait de la main du maître. Même déception, pour le Musée de Gand, dont le grimaçant Portement de Croix est donné à des suiveurs de Bosch, tout comme Les Sept Péchés capitaux du Prado.

Sabine Gignoux, La Croix

(…) Que sait-on de l’artiste [Jérôme Bosch], de la manière et des raisons ayant abouti aux chefs-d’œuvre que la tradition lui attribue ? Depuis 2008, aidé par la réflectographie infrarouge et la photographie de très haute définition permettant de voir les couches sous-jacentes, un comité de spécialistes internationaux, le Bosch Research and Conservation Project (BRCP), tente d'en savoir plus. La rétrospective néerlandaise ainsi qu'un catalogue raisonné de plus de 550 pages à paraître en français le 16 mars précisent la biographie et rectifient considérablement le corpus. Sur les 35 huiles qu’on disait à 100 % autographes le BRCP n’en retient que 20 !

Eric Bietry-Rivièrre, Le Figaro

Au bout du compte, après avoir étudié à la lorgnette tant de monstres farfelus, tant de plantes bizarroïdes, tant de saints démunis face aux aiguillons de la chair, que peut-on découvrir de l’artiste derrière sa peinture scrutée au pixel près ? Le regard de Matthijs Ilsink pétille.On comprend à quel point Bosch est ingénieux, spontané, totalement inventif, explique-t-il. En suivant sa main, on peut sentir sa vivacité, sa façon de changer d’idée en toute liberté, si ça ne lui convient pas. C’est un artiste d’une grande spontanéité, un virtuose qui suit son instinct.

Sophie Cachon , Télérama

À l’initiative de l’événement, des chercheurs néerlandais regroupés  au sein du Bosch Research and Conservation Project. Ils ont consacré [neuf ans] à analyser, munis des outils les plus modernes, toutes les œuvres connues ou attribuées à leur héros.
Avec à la clé un catalogue raisonné (la version française paraîtra en mars aux éditions Actes Sud) et quelques découvertes — dont celle médiatiquement fracassante, de La Tentation de Saint-Antoine, du Nelson-Atkins Museum of Art de Kansas City —mais aussi des déconvenues pour certains musées fiers de posséder « leur" Bosch.

Harry Bellet , Le Monde