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Les Anges radieux



Dans les jungles d’Amérique du Sud, les glaces de l’Alaska, les plaines du Midwest et les rues de San Francisco, la bataille fait rage. Les insectes mènent une lutte impitoyable pour la domination. Face à eux, un sinistre groupe chargé d’électrifier le monde. Mais un jeune homme, Bug, va trahir les siens pour rejoindre le camp des insectes. Wayne, une vilaine brute, se rallie aux forces maléfiques de l’électricité et fait le serment d’assassiner la mante religieuse qui tient un bar dans l’Oregon. Quant à Milly Dalton, la Marchande d’allumettes, elle conduit une bande de révolutionnaires intrépides…

Fourmillant de personnages touchants, terribles, improbables, inclus dans un casting dirigé en coulisse par un énigmatique démiurge du nom de Big George qui rivalise avec l’auteur dans l’art de la manipulation, truffé d’épigraphes politiques, assorti de listes diverses, doté d’une table des matières truquée qui prolonge le récit, illustré de dessins, écrit dans une langue incroyablement précise et colorée où les images se livrent à une surenchère synesthésique, «Les Anges radieux» est un roman d’une magnifique générosité et d’une indéniable truculence. Dans cette fresque survoltée où se mêlent roman d’apprentissage, charge incendiaire contre les ambitions impérialistes et certains “idéaux” révolutionnaires, et méditation épique sur la violence, la rébellion et le rôle de la technologie dans l’aventure humaine, William T. Vollmann joue à fond, pour la première (et sans doute la dernière) fois, la carte de l’imaginaire et de la fantasy. Pour cela, Les Anges radieux s’affirme comme un moment indispensable dans la perpétuelle découverte de ce colosse de la littérature américaine contemporaine.

janvier, 2016
14.50 x 24.00 cm
832 pages

CLARO

ISBN : 978-2-330-03909-7
Prix indicatif : 26.00€



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Le jeune Vollmann attrape les Etats-Unis par la queue. Il casse les reins du dragon pour mieux le vider de sa monstruosité. On doit accepter que sa prose immature et vibrionnante, magmatique et insupportable, nous submerge pour en apprécier la puissance et le vertige.


François Angelier, Le Monde des Livres

Le premier roman du grand romancier américain W.T. Vollmann est enfin traduit. Il s’intitule Les Anges radieux. Lisez-le, c’est une urgence. (...) En bon hacker, Vollmann ne se contente pas de perturber la surface des événements et du récit, il sème la zizanie dans les composantes essentielles du roman, dans ses codes source si on veut. L’auteur ? Celui qui se revendique comme tel dans le texte n’est pas un écrivain stricto sensu, mais un programmateur informatique, et Les Anges radieux un jeu video aux contours mal définis. (...) Et il fallait bien tous ces couacs dans le logiciel du roman pour que Vollmann parvienne à ses fins : perturber l’Histoire des Etats-Unis. 

Damien Aubel, Transfuge

Hors de toute norme, Les Anges radieux veut tout et donne tout. Plus qu’un roman fleuve, c'est un delta dont les bras se divisent, divaguent et se rejoignent pour composer ce dont a toujours rêvé l'auteur, un roman a l'échelle du monde. (...) Lire aujourd'hui Les Anges radieux, c’est entrer dans un monde où le plaisir de raconter est roi, et aborder un discours sur l'état de la nature, de la technologie et de la politique qui ne semble nullement vieux de trente ans.



Alain Nicolas, L'Humanité

[Mais] il y a là une puissance inventive, une générosité qui annoncent déjà ce que seront, toujours baroques et démesurés, maîs maîtrisés, les romans suivants, Central Europe ou La Famille royale.

 

Gilles Heuré, Télérama

Les Anges radieux sont portés par le flux d’une prose déjà torrentielle, maîs truffée d'hilarantes métaphores potaches que Vollmann émondera plus tard. Même si elles traduisent des obsessions constantes. 

Alexis Brocas, Le Magazine Littéraire

Audacieux dans ses jeux de narration autant que dans ses références, volontiers comique et toujours enlevé, Les Anges radieux ressemble au monde qu'il invente, où la nature est aussi imprévisible que les êtres, et où l'exploration n'a pas de fin. 

Fanny Taillandier, Livres Hebdo