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L'Inconstance de l'espèce


La nature s’adapte à tout, pense Inge Lohmark, professeur de biologie et de sport exerçant depuis plus de trente ans dans une ville de l’ex-Allemagne de l’Est qui, à présent, est vouée à se vider de sa population. Pour échapper à la crise, les moyens sont limités : élever des autruches, comme son mari Wolfgang, ou s’exiler aux États-Unis, comme sa fille Claudia. D’ailleurs, le collège va fermer, faute d’élèves, mais s’en plaindre n’est pas le genre de cette femme de tête. Elle analyse chaque sensation à travers le prisme de la science qu’elle enseigne. À ses yeux, tout est régi par des processus physicochimiques, par les mécanismes de l’évolution et de la génétique.

Alors que des actes cruels se produisent au sein du collège, des pensées étranges s’introduisent dans l’esprit corseté de l’enseignante.

L’ironie et le style raffiné de Judith Schalansky sont accentués par des illustrations en noir et blanc, dessins sortis tout droit d’un vieux livre de biologie.

mars, 2013
11.50 x 21.70 cm
240 pages

Matthieu DUMONT

ISBN : 978-2-330-01643-2
Prix indicatif : 22.00€



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C'est comme si tout ce que l'Histoire menace –une existence, un souvenir, un monde – était sauvé par l'exercice scientifique du regard.

Philippe Lançon, Libération

La force de ce roman réside dans l'idée "d'un progrès biologique". Ni pamphlétaire, ni didactique, L'Inconstance de l'espèce se donne plutôt à apprécier comme une expérience. Pendant les quelques heures que dure la lecture du livre, c'est de l'intérieur qu'est vécue la névrose progressiste. On pense à La Fille sans qualités de l'autre allemande, Juli Zeh.

Blandine Rinkel, Le Matricule des Anges

La littérature gagnerait à s'intéresser davantage à la biologie. (…) L'Allemande Judith Schalansky l'a bien compris et, même si son roman s'intitule L'Inconstance de l'espèce, le talent qu'elle y déploie, sans affectation mais avec une maîtrise que l'on n'attendait pas nécessairement de l'arrière-petite fille d'un protozoaire cilié, suffirait à justifier cette longue et souvent terrible histoire.

Judith Schalansky retourne sur son héroïne le microcosme que celle-ci braque impitoyablement sur ses semblables et esquisse avec ce portrait une très convaincante théorie de l'évolution du matérialisme.

Erice Chevillard, Le Monde des livres.

Entrecoupé d'illustrations en noir et blanc sortis d'un livre de biologie, voila un roman qui sort des sentiers battus. Cruel, décalé, c'est l'occasion pour l'auteure d'écrire une chronique percutante sur les deux Allemagne.

Sciences et Avenir

L'ironie de Judith Schalansky se soutient du rythme rapide de ses phrases et de ses remarques inattendues ou saugrenues. Au delà du cas individuel, elle parvient à évoquer l'intégration de l'Allemagne de l'Est, ses nostalgies, ses clichés idéologiques persistants.

René Fugler, Les DNA

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