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Rencontres internationales de la photographie

Rencontres Arles


Comme chaque année, Actes Sud s’associe aux Rencontres d’Arles avec la publication d'ouvrages sur la photographie et l'organisation d'expositions.

Seront présentés du lundi 1er juillet au dimanche 29 septembre 2024 :

- L'exposition Finir en beauté de Sophie Calle ;
- L'exposition Rencontres consacrée à Mary Ellen Mark ;
- L'association du Méjan présentera à Croisière l'exposition dédiée au travail de Stéphane Duroy ;
- La librairie Actes Sud accueillera Photographies au saut du lit de Clara Bouveresse.

Dans le cadre du Programme Associé des Rencontres d’Arles, l’exposition Regard sur la forme consacrée à Alfred Latour se déploiera au musée Réattu jusqu'au dimanche 6 octobre 2024.

 

 

Voici le programme des rencontres avec les photographes dont les ouvrages sont publiés chez Actes Sud :

Mercredi 3 juillet 2024

À 10h30, un petit-déjeuner avec la participation de Stéphane Duroy se tiendra à Croisière. Il sera suivi d'une visite de l'exposition et d'une séance de signatures.
À 12h, une visite de l'exposition consacrée à l'œuvre de Sophie Calle aura lieu.
À 18h, un grand entretien entre Sophie Calle et Clément Chéroux se déroulera à la Chapelle du Méjan, à Arles. Il sera suivi d'une séance de dédicaces.
À 22h sera projeté, en collaboration avec Tënk, No Sex Last Night, un film de Sophie Calle.
 

Jeudi 4 juillet 2024

À 10h30, Anne Morin sera conviée à un petit-déjeuner à Croisière consacré à Mary Ellen Mark.
À 14h30, une visite de l'exposition consacrée au travail de Stéphane Duroy aura lieu. 
 

Vendredi 5 juillet 2024

À 10h30, Clara Bouveresse et Géraldine Lay animeront une rencontre avec les photographes Susan Meiselas, Bieke Deeporter, Klavdij Sluban et Dolorès Marat pour un petit-déjeuner consacré à l’exposition, Photographies au saut du lit sur la terrasse du Méjan. Elle sera suivie d’une visite d’exposition et d’une signature des photographes.

 

 

 


 

 

Couv rencontreCatalogue des Rencontres de la Photographie 2024

Sous la direction de Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles

Depuis plus de cinquante ans, Les Rencontres d’Arles, premier festival international de photographie, participent aux côtés de grands noms de la photographie à la transformation et à la diffusion de cette pratique. Année après année, le festival se veut le décrypteur d’un monde qui change.

Au programme de la 55e édition : près d’une vingtaine d’expositions monographiques, avec Mustapha Azeroual, Sophie Calle, Debi Cornwall, Cristina de Middel, Stephen Dock, Nicolas Floc’h, Gauri Gill, Miyako Ishiuchi, Lahem, Mary Ellen Mark, Randa Mirza, Michel Medinger, Paribartana Mohanty, Laurent Montaron, Vasantha Yogananthan, Kusukazu Uraguchi, Rajesh Vora, Mo Yi…

Une dizaine d’expositions collectives avec Wagon Bar : Une petite histoire du repas ferroviaire, I’m So Happy You Are Here : Femmes photographes japonaises, Au nom du nom, Vampires Fears No Looking Glass, Vimala Pons & Nhu Xuan Hua, Fashion ArmyFace au cataclysme, Collection Astrid Ullens De Schooten Whettnall, Focus : Sport

 

 

Finir en beauté

Finir en beauté de Sophie Calle
Cryptoportiques

1er juillet - 29 septembre 2024

"Peu avant l’inauguration de mon exposition À toi de faire, ma mignonne au musée Picasso, à Paris, un orage a causé des dégâts dans ma réserve et des spores de moisissure se sont infiltrées dans Les Aveugles. Les restaurateurs se sont prononcés : afin d’éviter tout risque de contamination, il était préférable de détruire les œuvres. Seulement ces aveugles avaient trop compté dans ma vie pour terminer la leur à la décharge. J’ai alors repensé à une idée de l’artiste Roland Topor d’inhumer un vieux chandail qu’il ne pouvait ni donner ni jeter.
Les cryptoportiques d’Arles se prêtent à une telle cérémonie : l’année précédente, durant les Rencontres, l’humidité qui y règne avait insidieusement attaqué les photographies exposées, et les champignons l’avaient emporté. J’ai donc imaginé que je pourrais ensevelir ici mes aveugles, afin qu’ils finissent de se décomposer et que leurs mots, qui ne parlent que de beauté, s’enfoncent dans les soubassements de la ville."

Sophie Calle est auteure, narratrice et personnage de ses histoires et mises en scène photographiques. Elle fait désormais partie des plus grandes artistes du XXIe siècle.

 

 

Mary Ellen Mark

Mary Ellen Mark
Espace Van Gogh

1er juillet - 29 septembre 2024

Ce qui distingue le travail de Mary Ellen Mark (1940-2015) de ceux de beaucoup de ses contemporains, c’est la relation qu’elle tisse avec ses sujets et l’étonnante capacité à s’intégrer dans leur univers. Dans les années 1970, elle découvre les patientes du pavillon 81 de l’hôpital de l’État de l’Oregon en suivant le tournage du film Vol au-dessus d’un nid de coucou et obtiendra de vivre quelque temps avec elles. Son travail sur Tiny, une jeune fugueuse rencontrée en 1983, fait l’objet d’un film nommé aux Oscars, Streetwise. Sa vision quasi théâtrale se retrouve dans ses photographies sur les cirques itinérants.
Contrairement à Diane Arbus, qui s’appliquait à faire ressortir l’étrangeté de ses sujets, Mary Ellen Mark cherchait toujours ce qui rapproche les gens : "Je veux atteindre et toucher quelque chose que je sens être au plus profond des hommes."

Commissaires de l’exposition : Sophia Greiff et Melissa Harris

 

Stéphane Duroy

Stéphane Duroy
Croisière

1er juillet - 29 septembre 2024

Évoquant le fracas silencieux d’un monde en fragments et la poésie du désenchantement, les photographies de Stéphane Duroy s’imposent au regard du spectateur, chargées du poids de l’absence. Depuis plus de quarante ans, il sillonne l’Europe et les États-Unis sur les traces des tragédies qui ont façonné le XXe siècle. Travaillant d’abord à l’agence de presse Sipa, il se détache peu à peu du documentaire pour se consacrer à l’élaboration d’une œuvre sur quatre projets majeurs en Angleterre, à Berlin, dans les pays de l’Est et aux États-Unis. Membre de l’agence VU’ depuis 1986, Stéphane Duroy impose un regard sans concession sur son temps, préférant le mode contemplatif au document qui dénonce. En 2009, il malmène des exemplaires de son livre Unknown (2007) par l’ajout de couches de matières, collages de coupures de presse, photographies anonymes, peintures et déchirures. Détruire pour reconstruire. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il réalise une peinture par jour.

Commissaires de l’exposition : Géraldine Lay et Patricia Morvan

 

Photographies au saut du lit

Photographies au saut du lit de Clara Bouveresse
Librairie Actes Sud

1er juillet - 29 septembre 2024

Une histoire de la photographie allongée, invitant à voyager de lit en lit au gré des nuits et des rencontres. Nombre de photographes se sont emparés du motif, tout à la fois intime et universel, du lit, depuis les portraits mortuaires du XIXsiècle jusqu’au lit transformé en néo-bureau pour le télétravail au XXIe siècle.
Nouvelle matrice créative, ce motif brouille la frontière entre privé et public, fiction et documentaire. Lits défaits et laissés vides par l’absence, en forme d’autoportraits, lits peuplés de familles, témoignages du quotidien, lits donnant chair aux relations des amants, lits "à soi" offrant un refuge temporaire, lits de fortune de ceux qui n’ont plus de "chez soi"… Parfois photographiés à l’improviste, ils peuvent aussi être répertoriés de façon systématique.

 

 

Regard sur la forme

Alfred Latour. Regard sur la forme
Musée Réattu

1er juillet - 6 octobre 2024

Regard sur la forme présente l’œuvre et les recherches menées entre 1928 et 1964 par Alfred Latour, dans deux de ses médiums de prédilection : la photographie et le dessin pour imprimés textiles. On y découvre l’imbrication subtile des médiums, comment le motif d’un imprimé pensé pour la mode trouve sa source dans le regard du photographe, comment les natures mortes photographiées inspirent un dessin au crayon et donnent naissance aux structures complexes et répétitives qu’impose l’impression au cadre à plat. Tous ces gestes trouvent une origine dans la parfaite maîtrise de la gravure, de la bichromie, de l’espace de la planche, de la répétition du motif et du génie graphique. À l’époque de ses recherches, la photographie et le design textile n’avaient pas le statut qui leur est accordé aujourd’hui. C’est là où Alfred Latour s’inscrit dans une mouvance moderne, celle des “formes utiles” : il impose la reconnaissance esthétique de ces disciplines – revendication qui culminera avec la production des toiles de Fontenay (1948-1952), imprimées en multiples exemplaires et élevées au statut de tentures murales, avec la même qualité décorative qu’une peinture, une gravure ou une affiche. Au-delà de l’interaction et de la diversité des techniques, on comprend que le talent de Latour s’exprime de façon singulière dans chacune d’elles, composant une œuvre plurielle et cohérente.

Programme Associé des Rencontres d'Arles