Les Imparfaits

C’est l’angle rusé de ce premier roman efficace et souvent fin, adopter le point de vue de l’IA, narratrice surhumaine répondant aux questions des agents gouvernementaux, en quête de bugs ou d’explications.

Un formidable roman d’apprentissage.

Le roman s’articule sur une fascinante ambivalence, qui questionne autant l’adaptation des comportements humains à la modernité, largement modifiés et dénaturés avec l’apparition des machines – qui vont jusqu’à se substituer aux humains pour éprouver des émotions « trop » fortes à leur place –, que la fonction du plaisir dans une société.

Le lecteur ne pourra pas en sortir sans s’être posé de sérieuses questions sur notre société en devenir.

Avec ce premier roman dont le narrateur est une intelligence artificielle, Ewoud Kieft livre de l’avenir une vision crédible et d’autant plus effrayante.

Une belle invitation à la réflexion.

Premier roman du Néerlandais Ewoud Kieft, Les Imparfaits revisite des thèmes d’actualité, du péril écologique aux réseaux sociaux, des applications de rencontre à la culture du bien-être et de la bienséance : comme une mise à jour du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, ou comme une dystopie qui pourrait faire irruption dans le réel la semaine prochaine.