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Propos sur la musqiue romantique
Dans ce recueil inédit de textes et d’entretiens, le grand chef d’orchestre autrichien revient sur certains de ses thèmes de prédilection : l’importance de la rhétorique dans la musique, l’interprétation sur instruments anciens, la question du progrès en art, de la transcendance, et bien d’autres encore. Pour la première fois, il évoque également Mozart et Schubert, en passant par Beethoven. Et la musique romantique, Schumann, Brahms, Bruckner, Bizet ou Verdi. Toujours avec une intelligence lumineuse et une manière très stimulante de bouleverser les idées reçues.
septembre, 2014
10.00 x 19.00 cm
240 pages
ISBN : 978-2-330-03407-8
Prix indicatif : 22.00€
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Harnoncourt souligne la façon dont Mozart, loin de son image de compositeur galant, exploite à l'extrême les figures rhétoriques du classicisme, au point de laisser l'auditeur lessivé.
Certes, le Mozart de Harnoncourt reste lyrique […], mais c'est surtout un Mozart dramatique qui, dans le finale de la [symphonie] n°40, détruit la mélodie et l'harmonie…
Un recueil d'entretiens et de textes inédits du «pape» du renouveau baroque, le grand chef d'orchestre Nikolaus Harnoncourt, La Parole musicale.
L'un des "Grand Monsieur" de la musique.
[Nikolaus Harnoncourt] est à la fois interprète et "intellectuel" de son art.
On a beaucoup de plaisir à suivre cet artiste complexe: il ne donne pas de leçon, cherche toujours un sens - à la vie, aux partitions. Par les temps qui courent - si vite - Harnoncourt nous aide à prendre la mesure de la longue durée. Voilà qui est précieux.
Stimulant, le mot est faible. (...) Le recueil d'entretiens de Nikolaus Harnoncourt […] nous réveille de notre somnolence artistique, secoue notre conformisme de consommateur de musique. Restituée dans un français tonique et alerte, cette "parole musicale" ajoute du mordant et du recul aux essais spéculatifs du Discours musical, vieux de trente ans. (...) [Il] réaffirme la vraie nature de l'émotion musicale : dérangeante, inconfortable, mais nourricière.
Dans la catégorie « chefs d’orchestre qui ont des choses à dire sur la musique », Nikolaus Harnoncourt semble presque hors-concours, tant on sait bien que l’ex-aristocrate autrichien s’est toujours fait remarquer par des prises de position claires et revendiquées. Dans sa préface, Sylvain Fort propose une parfaite synthèse des propos épars du chef, en soulignant tout ce que Harnoncourt a apporté à l’art de l’interprétation.
Traduit et préfacé avec beaucoup de hauteur de vue par Sylvain Fort, ce recueil rassemble 18 textes de différente nature : entretiens, conférences, articles (1990-2002), accessibles à tous en dépit de l'élévation réjouissante de leur propos.
La qualité, le foisonnement, l'originalité des points de vue exprimés ici […] rétablissent le chef d'orchestre dans sa fonction première : celle d'un homme de décision, arbitrant perpétuellement entre science théorique et nécessité pratique.
Musicien hors pair, initiateur parmi les plus fins et réfléchis du mouvement, de l’interprétation et de l’organologie historiques, de l’époque baroque jusqu’au romantisme, qui ont émergé à la fin des années 1970, Nikolaus Harnoncourt est l’un des artistes les plus captivants de notre temps.
Je pense que l’art est le seuil vers l’humain.
Il n’existe pas de musique non religieuse.
La fidélité à l’œuvre est une notion catastrophique et destructrice : le savoir du musicien sur la pratique interprétative est écrasé au nom du texte écrit.
On découvre un des rares artistes cartésiens, espèce à part : animé par le doute, ennemi des idées reçues, indépendant jusqu'à la solitude.
Nikolaus Harnoncourt est un incorruptible violoncelliste et chef d'orchestre autrichien de 84 ans, figure de proue de la musique baroque, intellectuel respecté et musicien informé, mozartien révolutionnaire.
On découvre dans ces textes formidablement stimulants une personnalité qui s'est construite dès son plus jeune âge sur l'opposition.
Au détour de ces textes puissants, vous serez amené à remettre en cause vos certitudes.
La Parole musicale de Nikolaus Harnoncourt n’a pas son pareil pour bousculer les idées reçues et obliger le lecteur à réfléchir.
La sélection est habile.
En quelques mots le pédagogue nous fait comprendre ce qui nous a toujours troublé au début de la Symphonie n°40 de Mozart.
Plus qu’une stricte expression sur la pratique musicale, c’est toute la philosophie de vie et de travail du musicien qui défile sous nos yeux.