Au printemps 1834, dans Madrid assaillie par les guerres carlistes et le choléra, surgit le cadavre d’une pré-adolescente, sauvagement démembrée. Elle porte à la bouche un insigne en or représentant deux masses croisées. Dans les quartiers miséreux affolés, on attribue le crime à un animal chimérique géant, vite dénommé “La Bête”. Les disparitions se multiplient et il n’y a guère qu’un journaliste idéaliste pour croire que “La Bête” est un homme. Aidés d’un policier borgne et désabusé et d’une jeune orpheline, il mène l’enquête depuis les bas-fonds jusqu’aux palais à colonnades. L’enfer n’est pas toujours là où on le pense.
octobre, 2022
14.50 x 24.00 cm
480 pages
ISBN : 978-2-330-17188-9
Prix indicatif : 24.50€
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Une puissance narrative hors norme. [...] Carmen Mola écrit de très bons livres.
Le réalisme, les mauvaises conditions sociales de la plupart des personnages, en plus de la répulsion générée par certains d’entre eux, font partie de l’imaginaire construit dans le roman dans un univers qui s’apparente à certains grands ouvrages de Dickens. L’écriture est audacieuse et l’action se déroule rapidement. Dans cette nouvelle fiction au rythme effréné, personne ne parvient à rester à l’abri de la violence, du mal, les deux thèmes sous-jacents qui maintiennent la tension narrative du début à la fin.
Il est temps de lire l'ouvrage – qu'on sait désormais signé par Jorge Díaz Cortés, Agustín Martínez et Antonio Santos Mercero – pour ce qu'il est : un polar historique soigné et documenté.
Suspens et ambiance à la Dickens au pays de Cervantes.
Une rouquine en guenilles, Lucia (la lumière, pardi), un flic borgne ; l’attelage parfait pour mener l’enquête dans l’inframonde madrilène et bâtir un thriller historique sans faille.
Carmen Mola – le pseudo d'un trio d'auteurs-scénaristes – brosse le portrait d'une société profondément malade, du choléra autant que dans son organisation intrinsèque. Et nous entraîne dans un récit d'un puissant réalisme. Noir, palpitant, fabuleux.
La Bestia est un thriller intéressant mêlant suspens et richesse narrative. Il conquerra les amateurs de roman historique à la sauce policière. Tout en permettant aux novices des romans ésotériques de ressentir ce petit frisson empreint de mystère et de superstition diabolique.
Riche à souhait, la trame policière permet surtout aux auteurs de décrire une société espagnole où la vie des petites gens ne vaut pas une pesette, où le cynisme de la noblesse est sans limite. Une lecture passionnante de la première à la dernière page.
Si les arcanes de la guerre carliste (une crise de succession monarchique) sont méconnus, le contexte de l’épidémie de choléra, avec ses confinements, ses infox prospérant sur le terrain des angoisses et de l’ignorance, résonnera plus familièrement. Crise sanitaire et chaos politique : « Les débats respectueux n’existent plus, tout n’est qu’exaltation et cris. » Ponctué de scènes spectaculaires et formidablement documenté, un polar historique quasi impossible à lâcher.
Un roman baroque et virevoltant qui nous entraîne dans les bas-fonds de la capitale espagnole.
Avec La Bestia, le trio d’auteurs signe un thriller au rythme trépidant qui nous plonge dans un Madrid d’une autre époque, une cité à forts contrastes où cohabitent les faubourgs misérables et les palais luxueux de la haute société. Voici une lecture idéale pour les vacances de Noël !