À travers ce recueil d’errances, Mathias Enard trace l’immense carte de son monde d’écriture, de sa géographie intime. De Beyrouth à Sarajevo, de la Russie au Tadjikistan et à l’Espagne, l’auteur de «Boussole» nous offre ici de brefs récits, éclatés, fulgurants, sensuels parfois, brusques souvent.
Nourrie des bruits étouffés de la guerre et du fracas du monde, cette «Dernière Communication» nous fait entendre les lointains échos du conflit libanais, chercher les traces devenues infimes du génocide juif en Pologne, percevoir la présence fantomatique de la conflagration qui a déchiré les Balkans. Elle nous emmène dans les plaines russes où le pays d’origine tient au creux de la main, avant de nous déposer au pied du dernier lit de Marcel Proust, pour un ultime voyage immobile.
Traversant les formes littéraires classiques et modernes comme on explore des territoires, Mathias Enard parcourt prose, versets, vers rimés pour en rapporter des poèmes dont le style rappelle tour à tour Blaise Cendrars, François Villon ou même Federico García Lorca par leur brutale simplicité, leur évidence poétique. «Dernière Communication à la Société proustienne de Barcelone» traverse vingt ans d’écriture et dessine pour l’auteur une manière d’autobiographie voyageuse.
octobre, 2016
14.00 x 19.00 cm
128 pages
ISBN : 979-10-95086-34-5
Prix indicatif : 14.90€
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