En 1946, Stig Dagerman, à la fois journaliste et écrivain, erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements pour les besoins d’un reportage. Quelques semaines durant, il va observer, questionner, descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s’y terrent, s’interrogeant lui-même, méditant sur la souffrance et l’angoisse, la haine et la culpabilité.
Peu à peu prend forme Automne allemand, ce livre qui, depuis sa parution chez Actes Sud en 1980, n’a cessé de s’imposer comme un témoignage de première force sur les conséquences de la défaite allemande et le destin de l’Europe. Avant son suicide en 1954, à l’âge de trente et un ans, il rédige le poignant essai Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (Actes Sud, 1981).