Traduit du catalan par : Edmond Raillard
Paru en septembre 2013
- Prix du Courrier International du meilleur livre étranger 2013
- Sélection du Prix Médicis
- Sélection du Prix Femina
- Sélection Télérama
- Sélection JDD / France Inter
- Palmarès Livres Hebdo
Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu’au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d’un magasin d’antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l’abandonne, Adrià tente de mettre en forme l’histoire familiale dont un violon d’exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l’Inquisition à la dictature espagnole et à l’Allemagne nazie, d’Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l’abjection totale.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l’ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu’à l’instant où s’anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l’itinéraire d’un enfant sans amour, puis l’affliction d’un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l’inhumain – à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l’enfer sur la terre.
Né à Barcelone en 1947, Jaume Cabré est l’un des écrivains catalans les plus reconnus par la critique et les lecteurs, récompensé par le prix d’honneur des Lettres catalanes en 2010. En 2013 a paru chez Actes Sud son roman Confiteor.
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Extraits de presse
« La splendeur du roman. Enthousiasmant, lumineux, riche de mille histoires, autant d'émotions, ce pavé se dévore et se lit plus vite qu'une plaquette avant-gardiste ! »
Daniel Martin, Centre presse
« Une ambition folle. Une érudition éblouissante […]
Confiteor est un inventaire de l'infamie, un opéra de bruit et de fureur où la littérature éclaire ce que dissimule l'Histoire, afin d'en expier les fautes. Magistral. »
André Clavel, Lire
« Monumental. Ce n'est pas un roman, ce sont dix romans en un. Confiteor est à la fois le roman le plus ambitieux, le plus abouti, le plus monumental et le plus impressionnant de la rentrée…
On ne mange plus, on ne dort plus, on refuse de lâcher ce texte qui nous hante jour et nuit… Un chef-d'œuvre ? Le mot est faible. »
Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine
« Au lecteur si respecté, tutoyé, vouvoyé ou télépathiquement invoqué, dont la concentration est requise et récompensée à chaque instant : pour se permettre de passer avec une telle dextérité (au sein même d'une seule phrase, parfois !) d'une époque à l'autre, d'un récit à l'autre, il faut une complicité littéraire forte avec les yeux qui vous parcourent, et Jaume Cabré la crée sans tapage, faisant jaillir en soi ce qu'il y a de plus lumineux et de plus perspicace…
Une belle définition de Confiteor, roman inépuisable de presque huit cents pages, qui donne l'enivrante impression, comme le confesse son héros à la fin de sa vie, de n'avoir pas dit la moitié de ce qu'il avait en tête. »
Marine Landrot, Télérama
« Roman philosophique, roman aux maintes voix de l'histoire douloureuse, roman d'amour d'un enfant mal aimé, roman du mal et du pardon, cet immense roman de la mémoire du monde est porté par une érudition joyeuse et un souffle puissant. Une révélation ! »
Hervé Bertho, Ouest France
« Impossible de dire non à ce roman-fleuve, à ce monstre de papier traversé de fulgurances, de trouvailles, d’intelligence, d'émotion, magnifiquement traduit par Edmond Raillard.
Avec ce maître livre, Jaume Cabré rejoint les cimes de la littérature. »
Bruno Corty, Le Figaro Littéraire
« Avec Confiteor Jaume Cabré signe le roman monstre de la rentrée.
Le Catalan Jaume Cabré est un magicien. Il parvient à donner un souffle enivrant à une histoire lourde et déchirante. On sort transporté par la grâce d'une langue inédite qui mêle les interlocuteurs et les époques [...]
Est-on certain que le narrateur du livre qu'on tient dans ses mains est bien l'Adria qui confesse son histoire ? Et qu'importe, puisque le roman dit le vrai mieux que la réalité, tout particulièrement dans ce livre.
Confiteor est tout à la fois borgésien, intertextuel et cinématographique : on pense à des films qui interrogent le réel et sondent les strates du temps, comme "inception" ou " Cloud Atlas".
Une œuvre d'art plus qu'un roman, qui réunit tous les hommes dans un seul sanglot et l'espoir de la lumière. »
Karine Papillaud, Le Point
« Confiteor, du Catalan Jaume Cabré, est une exploration du chaos de la mémoire, celle d'un vieil universitaire et celle des tragédies de l'Histoire. Avec pour viatique un violon sans prix.
Évoquant tantôt le Nom de la rose pour le portrait sans concession qu'il dresse de l'église, tantôt La montagne magique pour embrasser une histoire globale du XXème siècle, Confiteor pose la question d'une possible réparation des fautes commises…
Si Confiteor surpasse les précédents romans de Jaume Cabré, c'est que cet ouvrage est aussi et surtout un fascinant terrain d'expérimentation narratif… »
Ariane Singer, Transfuge