Le pont de Nihonbashi, dans le quartier des affaires de Tokyo, représente l’ancien point de départ de toutes les routes du Japon. C’est aussi l’endroit où débarquent ceux qui veulent prendre pied dans la mégapole. Le lieu d’un élan et de tous les espoirs. Pourtant l’une des splendides statues de dragons
ailés qui l’ornent sera le témoin d’un drame terrible. Un policier en patrouille avise un individu titubant et, lorsqu’il s’approche, ce ne sont pas des effluves d’alcool qui le heurtent, mais le spectacle d’un couteau enfoncé jusqu’à la garde dans la poitrine d’un homme d’affaires. La victime, Aoyagi Takeaki,
s’écroule sous le regard impassible du dragon de pierre.
L’inspecteur Kaga, muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, participe à l’enquête dont l’apparente simplicité soulage l’équipe. Le suspect idéal, arrêté en possession du portefeuille du défunt, est un jeune intérimaire qui aurait voulu se venger de son patron. Mais Kaga n’est pas homme à se satisfaire des apparences. Le fin limier replonge dans le Tokyo des rejetés, des précaires et des oubliés pour mettre
à nu la vérité.
Higashino noue encore une fois avec brio une énigme pleine de nuances et livre un origami policier aux ramifications insoupçonnées.
septembre, 2022
13.50 x 21.50 cm
304 pages
ISBN : 978-2-330-16807-0
Prix indicatif : 23.50€
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On apprécie toujours, dans cette nouvelle enquête, l’acuité d’observation et de déduction de Kaga qui fait notre admiration. [...] Et de rebondissement en rebondissement, comme en montage alterné, Keigo Higashino nous fait faire le pèlerinage des sept divinités du bonheur ! À lire absolument !
C’est un passionnant portrait de ville et de société : les petites boutiques hors du temps de Nihonbashi, une crise économique qui frappe les plus précaires, un père absorbé par son travail et dont les autres membres de la famille ignorent tout, une société où il ne faut surtout pas faire de vague, surtout ne pas nuire à l’image de ceux pour qui on travaille. Et tous les drames qui en découlent…
Roman à l’écriture fluide et aux personnages attachants, Les sept Divinités du bonheur se dévore en quelques heures à peine, tant la mécanique développée par l’auteur est efficace.
L’intrigue est béton, très surprenante, documentée et met l’accent, à l’image de la Coréenne Hye-Young Pyun, sur la précarité de la vie et la pression exercée sur les salariés japonais. Aucun temps mort, on suit Kaga qui a de plus la bonne idée de ne pas nous saouler avec ses problèmes personnels. Et sans être le polar de l’année, Les sept divinités du bonheur, fait généreusement le job.
Une intrigue policière aussi bien qu'une exploration sensible de la société japonaise, de ses failles et de ses forces. Le tout porté par une écriture fine, qui finit d'envelopper ce roman d'une teinte particulière, de lui donner un rythme, non pas lent, mais doux. Un bonheur de lecture à renouveler au fil de l'œuvre de cette pointure du roman policier japonais.
Les Sept Divinités du bonheur compte parmi ces romans policiers que l’on se retient de lire trop vite tant l’atmosphère y est subtile, les rapports entre les êtres complexes, la réalité riche et mouvante.
Un très bon roman policier, une exploration culturelle et un auteur à découvrir.
Le succès de Keigo Higashino, signature majeure du polar japonais […] tient autant dans la personnalité de ses héros que dans la subtilité de ses intrigues. Et dans ce panthéon de détectives affûtés, l’inspecteur Kaga […], personnage réservé enquêtant sans idées préconçues ni préjugés, fait figure de star incontestée.
Un roman d’Higashino ne se résume pas. Il se lit !
Jusqu’à la résolution de l'affaire, évidemment surprenante, le récit avance plus doucement que dans un mauvais polar hexagonal (large choix, ces jours-ci...) mais, une fois infecté, ce vice-là ne vous lâche pas.