Le Rocque Museum se prépare à l’événement de l’année, le vernissage de «Natures mortes» : une série de onze autoportraits dans lesquels la célèbre artiste Kim Lord incarne des femmes assassinées ayant défrayé la chronique. Dénonçant l’anesthésie générale face à la violence faite aux femmes, et les effets pervers de sa médiatisation, l’exposition de l’icône féministe est d’autant plus attendue que celle-ci est connue pour son œuvre provocante et sans concession. La crème de Los Angeles est donc au rendez-vous le soir du gala. Mais la principale intéressée brille par son absence et, plus la soirée avance, plus l’inquiétude de l’équipe du Rocque tourne à l’obsession : où est passée Kim Lord ?
Interrogeant la consommation du corps féminin dans l’art et les médias, «Le Musée des femmes assassinées» est une immersion terrifiante dans les coulisses de l’intelligentsia du bon goût et une mise en abyme de notre fascination morbide pour la violence.
février, 2021
13.50 x 21.50 cm
416 pages
ISBN : 978-2-330-14448-7
Prix indicatif : 23.80€
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Plongé dans les eaux saumâtres du milieu de l’art contemporain, le troisième roman de Maria Hummel est à la fois un thriller retors et une ambitieuse réflexion sur la fétichisation des femmes - vives ou mortes. Glamour et dévoration : dans ce Musée des femmes assassinées, Eros et Thanatos marchent décidément main dans la main...
Maria Hummel prend littéralement aux tripes en nous menant dans les coulisses de l'art contemporain, où une mort en chasse une autre, où l'identité du meurtrier comme la raison de la mort forment le cadre de l'existence, effaçant toutes les raisons pour lesquelles la victime méritait de vivre.
L’art contemporain n’est ici qu’un décor : le vrai sujet, c’est le grand jeu des passions humaines qu’une intrigue ficelée et un suspense subtil vont progressivement dévoiler. (...) Roman foisonnant mettant en scène de nombreux personnages égotiques, mêlant pouvoir, art, amour et argent, Le Musée des femmes assassinées parle aussi de la solitude des grandes villes et, bien sûr, de la violence faite aux femmes et de la fascination malsaine de l’Amérique pour cette violence, sans que le propos ne soit jamais moralisateur ou cucul la praline.
Interrogeant la consommation du corps féminin dans l’art et les médias, Maria Hummel livre un roman sur la fascination pour la violence.
Difficile de résister au rythme de ce thriller glamour qui interroge la frontière fragile entre dénonciation et sensationnalisme de la violence dans les médias.
Vous rêvez de pénétrer dans les coulisses d’un grand musée ? Vous cherchez à vous initier aux rouages passionnants, mais parfois pervers, de l’art contemporain ? Le tout avec des spécialistes ? “Le Musée des femmes assassinées” est fait pour vous.
L’intrigue est passionnante, les descriptions originales, le regard de l’autrice sur la peur des femmes, celle « née de pas qu’on entend derrière soi en pleine nuit, et qui les amplifie cent fois », peut faire honte à la gent masculine. (…) Après les femmes, ce sont les beaux-arts qu'on assassine, et on a là depuis longtemps quitté la bluette pour naviguer dans un diaboliquement prenant jeu de massacre.
En interrogeant la curiosité voyeuriste et morbide de nos sociétés, Maria Hummel pousse son lecteur à réfléchir sur les limites de l'art dans ce roman mené tambour battant.
Dans cette exigeante intrigue criminelle et artistique, l'américaine Maria Hummel questionne sur la violence devenue objet de fascination ambiguë et inspiratrice d'un art contemporain parfois égaré sur d'étranges voies.
Le Musée des femmes assassinées de Maria Hummel, (…) concentre tous les paradoxes du moment, une époque qui feint de protéger les plus faibles au moindre soupçon d’abus du plus fort et qui n’a jamais autant mis en scène la souffrance des victimes (...). En inversant la forme des « natures mortes » pour mettre en exergue « la marchandisation et la consommation actuelle des images de femmes victimes d’homicide », a-t-on fait preuve de pédagogie utile ou n’a-t-on pas plutôt écrit le nouvel épisode d’un feuilleton voyeuriste très vendeur ?
Au-delà de cette intrigue rondement menée, Maria Hummel prend un réel plaisir à nous faire entrer dans les grands et petits secrets du monde de l’art, de sa commercialisation à outrance et de ses petites manigances honteuses. (…) #MeToo est passé par là bien sûr. Maria Hummel ne s’y arrête pas pour faire joli mais pour poser les vraies questions qui s’imposent.
Un page-turner qui interroge la consommation du corps féminin dans l’art et les médias et est une mise en abyme de notre fascination morbide pour la violence.