Oran, le 5 juillet 2018, fête de l’Indépendance en Algérie. Soltani, colonel spécialisé dans l’antiterrorisme, doit renoncer à profiter de ce jour férié : son supérieur l’a débusqué chez sa maîtresse, où il se pensait injoignable. Car l’affaire est grave. Un ancien combattant du FLN, membre des services de renseignement et magnat du pouvoir algérien, a été retrouvé mutilé et égorgé.
Dans une ville schizophrène, entre quartiers historiques délabrés et nouveaux quartiers arrogants, ce roman déploie la noirceur d’une indépendance gangrenée par la corruption qui a tout d’une nouvelle colonisation, celle des pères et des héros.
octobre, 2024
13.50 x 21.50 cm
288 pages
ISBN : 978-2-330-19874-9
Prix indicatif : 22.50€
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Un polar algérien ? Si le roman d’Amara Lakhous fait office d’outsider dans un paysage dominé par les intrigues venues du Nord, il mérite bien qu’on s’y attarde. [...] L’auteur, journaliste, philosophe et anthropologue, décrit surtout un pays schizophrène, qui court à sa perte et étale toute la noirceur d’une indépendance gangrénée par la corruption.
D’un simple fait divers, brosser le portrait d’un pays maudit. C’est ce à quoi s’emploie l’Algérien Amara Lakhous dans ce polar écrit à l’os, pas là pour faire joli.
[...] ce thriller-là, politique et bien documenté, dédié à l'anticolonialiste américaine Elaine Mokhtefi et à feu son mari Mokhtar, vient à point nommé, cinq ans après les manifestations du hirak, creusant le sillon contestataire algérien, sans cesse renaissant.
Un réquisitoire implacable contre les dérives du pouvoir algérien et son autoritarisme, qui résonne avec d’autant plus d’acuité depuis l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à la mi-novembre 2024. [...] Mais, si politique soit-il, ce roman policier algérien fait d’abord éclore un enquêteur que l’on retrouverait volontiers dans de futures investigations...
Ce roman noir écrit en arabe décrit sans complaisance la réalité sociale contemporaine : explosion des inégalités, fuite des cerveaux, individualisme croissant. Depuis que les revenus du pétrole ne servent plus à financer les infrastructures et les biens publics, "les gros poissons mangent les petits, et il vaut mieux nager vite".
Le portrait d’un pays maudit et les coulisses de la vie politique algérienne.
Un polar qui se propose de revisiter, de façon vivante et passionnante, l’histoire algérienne depuis les années 1950, soit depuis la tristement fameuse guerre d’Algérie, dite aussi guerre d’indépendance.