Anvers, Belgique, décembre 1996. Ayant purgé sa peine pour avoir tué un homme suspecté à tort du viol et du meurtre de sa fille, l’ancien inspecteur de police Theo Wolf sort de prison. Reconverti en dératiseur, il découvre lors de sa première mission le cadavre d’une femme dans ce qui semble être un studio de cinéma porno abandonné. Un sac en plastique lui recouvre la tête et l’apparence chic de la sexagénaire détonne dans ce lieu insalubre. Au milieu du fatras d’accessoires érotiques, un vinyle rayé émet en boucle la voix de velours d’Harry Belafonte : "Deep in December, it’s nice to remember"… Développant une fascination obsessionnelle pour la victime, Wolf garde la découverte pour lui, bien décidé à comprendre son histoire et mettre la main sur le meurtrier – le bon cette fois.
Avec un regard décalé sur la noirceur de l’âme humaine, Patrick Conrad signe un polar singulier à l’humour tranchant et teinté d’une poésie surprenante.
octobre, 2023
13.50 x 21.50 cm
288 pages
ISBN : 978-2-330-18404-9
Prix indicatif : 22.50€
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Parcourir l'univers de crasse, de noirceur, de petites gens de l'Anvers de 1996 pour découvrir qui est cette inconnue momifiée, faux Chanel et rang de perles, sur laquelle [Theo Wolf] tombe dans un ancien studio de tournage de films X. […] Une scène d'ouverture magistrale qui a elle seule vaut de se précipiter sur le premier roman de Patrick Conrad à être traduit en français. L'écrivain-cinéaste flamand de 78 ans régale ses compatriotes depuis longtemps, il était temps qu'il nous arrive.
Nous sommes à Anvers et vous avez certainement deviné qu’on ne va pas vraiment se marrer mais vous ignorez à quel point ce polar à l’ancienne est bon. […] Si le propos suinte les blessures, les parcours malheureux, les espoirs toujours déçus, il brille par contre d’une intrigue très réussie, d’un final imprévisible provoquant une émotion remarquable, laissant à sa suite une mélodie bien triste et si banalement humaine.
J’ai beaucoup apprécié l’écriture de ce polar flamand, traduit par Noëlle Michel. C’est extrêmement fluide et sans temps mort. La fin réserve une réelle surprise et un dénouement touchant. Une très bonne surprise en ce qui me concerne.
Baignant dans une atmosphère onirique oppressante, ce roman se déroule presqu’exclusivement dans l’obscurité inquiétante des nuits d’Anvers. D’immeubles minables en boîtes de nuits ringardes, d’hôtels miteux en bouges infâmes, l’ex-flic investi d’une mission quasi divine explore les tréfonds d’âmes humaines ravagées par la solitude et le manque d’amour. Impressionnant de noirceur !
Un roman comme découpé au scalpel. Frissons garantis.
C’est un récit noir de jais, très cinématographique, sur la solitude et le désespoir.
Un humour décapant.