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Les Carnets du paysage n° 24 - Du Dessin


COLLECTIF


Dessiner est un acte essentiel pour ceux qui s’intéressent au paysage, et a fortiori pour ceux qui y interviennent afin de réaliser leurs projets. Le dessin de paysage est une façon de prendre connaissance du terrain ; un savoir qui a pu avoir des implications politiques et stratégiques, comme le montre ici Denis Ribouillault en étudiant la figure du dessinateur artiste-espion dans l’Italie du xvie siècle. C’est aussi un moyen d’en dégager les lignes qui le structurent, tout en permettant de comprendre l’histoire dont il est le produit – à travers “les espaces du carnet” d’Alexis Pernet, le “bon geste” d’Olivier Marty ou la mise en espace d’Amélie Blachot.

Mais le dessin peut également servir à inventer le paysage au sens archéologique, c’està- dire à le décrire et à en extraire les potentialités. Or comment le dessiner ? C’est une question que se pose le théoricien Alexander Cozens dans un petit traité – écrit dans la seconde moitié du xviiie siècle et repris ici –, qui recommande de prendre pour point de départ les taches d’encre. Ce texte, commenté par l’historien Jean-Claude Lebensztejn dans «L’Art de la tache» – ouvrage paru en 1990, désormais épuisé et dont un chapitre est ici republié –, sert d’entrée afin de réfléchir plus généralement aux méthodes pour dessiner le paysage. Les artistes contemporains se font aussi l’écho de ces questionnements sous forme d’hommage – Paul Cox, Michaële-Andréa Schatt – et de recherches créatives – notamment Dove Allouche, étudié par Philippe-Alain Michaud.

Ces méthodes, en tout cas, sont au coeur d’un débat entre paysagistes – la parole leur est ici donnée, avec des regards croisés sur leur pratique (Gilles Vexlard, Pascal Cribier, Bruel-Delmar, Base…) –, qui intéresse aussi les architectes ou les designers et concerne la question du projet de paysage et des outils employés : le dessin à la main ou avec des outils informatiques. Ce débat, comme en témoigne le texte de Catherine Dee, ne recoupe pas aussi simplement qu’on pourrait le penser l’opposition entre une vision passéiste et une supposée modernité technologiquement en pointe.

mai, 2013
21.00 x 24.00 cm
240 pages
Coédition Ecole nationale supérieure de paysage


ISBN : 978-2-330-01609-8
Prix indicatif : 26.00€



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