Maria Callas ? Une cantatrice à la voix phénoménale mais étrange, qui capte l’attention de l’auditeur dès la première inflexion. Un météore vocal. Une diva assoluta, peut-être la seule du xxe siècle. Une femme qui, de son vivant, était déjà devenue un mythe, bien au-delà des frontières de l’art lyrique. La Callas fut cet être fantasmagorique né de la seule volonté de fer d’une jeune fille décidée à prendre sa revanche sur la vie. Était-ce parce qu’elle “souffrait d’un complexe d’infériorité surhumain”, comme l’a expliqué son producteur Walter Legge ? Jamais la chanteuse ne fut en paix avec elle-même, jamais elle ne put se satisfaire de ce qu’elle avait accompli. Elle voulait chaque jour prouver – se prouver – qu’elle pouvait encore mieux chanter, être plus belle, incarner avec toujours plus de vérité ces personnages qu’elle sut pourtant faire vivre de l’intérieur comme nulle autre avant elle.
Pour le centenaire de sa naissance, Jean-Jacques Groleau rend hommage à la femme autant qu’à l’artiste. Ce récit vif et limpide tente de retracer la réalité de la vie d’une chanteuse entièrement dévouée à son art. Il aidera ceux qui ne la connaissent pas encore à entrer dans les méandres de sa sidérante carrière.
septembre, 2023
10.00 x 19.00 cm
208 pages
ISBN : 978-2-330-18217-5
Prix indicatif : 21.00€
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À travers un récit chronologique soigneusement documenté [...], Jean-Jacques Groleau a le bon goût de s’attacher davantage au parcours de l'artiste qu'à la vie privée de la diva.
On aura ressenti beaucoup de tendresse à l’égard de Maria Callas en refermant la belle biographie de Jean-Jacques Groleau. On vient de lire un livre serré, qui va à l’essentiel, toujours très précis quant aux événements et aux circonstances, peut-être malgré tout un peu répétitif par endroits, peut-être nécessaires, mais quelques mots suffisent alors pour apporter au portrait de la Diva une touche supplémentaire afin que le portrait autant extérieur (le corps, la grande affaire !) qu’intérieur (le désir qui porte la voix) sorte de son filigrane et puisse s’esquisser.
Dans la masse d’hommages rendus cette année à Maria Callas (1923-1977, photo en 1958), ce petit livre se distingue par l’intégrité du regard et l’économie des détails inutiles dont se repaissent les lyricomanes. [...] Avec bienveillance et lucidité, Jean-Jacques Groleau détricote le mythe en repartant des tourments d’une enfance chaotique.
Écrit avec clarté et compétence, cet hommage, parfois critique, se place sous l’égide du regretté André Tubeuf, dont un texte ancien, publié en 2007, tient lieu de préface. Deux approches bien différentes, pourtant, de "La Callas", vers laquelle il est impossible de ne pas revenir sans cesse.
On a beaucoup évoqué ses amours tourmentées avec Aristote Onassis, il est bon de retrouver ici le récit de son art et de prouesses vocales toujours inégalées à ce jour.
Le petit opuscule de Jean-Jacques Groleau marquant le centenaire de la "soprano absolue" est à la fois factuel, très bien documenté sur son itinéraire artistique, mais aussi très lucide sur les aléas d’une carrière éclair, indiquant quelles sont les réussites et les failles des documents audio qu’elle produit.
Une nouvelle biographie, publiée par Jean Jacques Groleau chez Actes Sud pour le centenaire de sa naissance, dresse un portrait admiratif mais précis de la diva. On y entre par son identité vocale. Ce timbre étrange et reconnaissable qui, dès ses premiers succès, lui vaut d’être stigmatisée pour sa différence.
Un portrait admiratif mais précis de la diva.
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