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Un monde de salauds souriants



En délicatesse avec le monde, lucide mais paralysé, Lucas s’est réfugié dans sa chambre, comme à un inte­nable poste d’observation à équidistance du gouffre et du réel. Mélanie, à l’inverse, navigue au cœur de la vie qui s’invente, trimballe son microscope instinctif à la lisière des marges et, de fêtes en manifs, carbure à la colère, surfe la précarité. Michel, chirurgien esthé­ti­que de la génération fric, a bâti son empire sur les fragilités des autres. Face aux exigences exponentielles de la société, il adapte sa pratique à toutes les déclinai­sons de l’augmentation de soi.
Trois personnages en forme de symptômes de l’époque, trois solitaires qui cristallisent chacun une réaction épidermique aux dérives et aux injonctions contemporaines. Trois humains aux prises avec les tentacules du capitalisme autocrate et qui, conscients de ses impasses, cherchent la meilleure façon de ne pas marcher dans la combine.
Une énergie sauvage, un rythme tout en accélération qui nous plonge à la fois dans le crépitement de notre temps et dans le labyrinthe sous pression de la psyché de ses protagonistes : c’est peut-être d’abord cette com­bustion qui frappe dans "Un monde de salauds souriants", roman au sourire de travers et à l’humour navré mais irréductible. Thomas Rosier y exerce une empathie désar­mante et une résistance au désenchantement inespérée.

Thomas Rosier est né en 1981. Il a étudié les sciences politiques, l’urbanisme et la charpente, dont il a fait son métier. Écrit entre deux chantiers, "Un monde de salauds souriants" est son premier roman.

mars, 2022
11.50 x 21.70 cm
240 pages


ISBN : 978-2-330-16400-3
Prix indicatif : 20.50€



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C'est un univers très macroniste dans lequel nous convie Thomas Rosier, qui s'emploie rapidement à le dynamiter sauce vitriol. La charge de Thomas Rosier est féroce, elle est excessive à dessein, mais au final elle vise juste.

Thomas Messias, SLATE

Un livre sur la dérive marchande autour du développement personnel, sur le cynisme des financiers et sur les surprises qui peuvent les attendre.

SILENCE

Voici un roman qui ressemble à une pièce de théâtre : les scènes se succèdent avec le nom des protagonistes comme titre, on découvre d'abord les personnages, leur histoire, puis les liens, amenés avec beaucoup de subtilité, qui vont les rapprocher. [...] Le style est rapide, les paragraphes courts, l'écriture va à l'essentiel, ce qui donne beaucoup de rythme à la lecture.

Corinne Kefès, FORCE OUVRIÈRE HEBDO

Quelle fougue, quel dynamitage en règle de ce monde où l'argent règne en maître et où l'essentiel est complètement méprisé ! [...] Thomas Rosier tire sur tout de bon cœur, avec une jubilation communicative. Les losers ne sont pas finalement si démunis que cela, et leur contre-attaque malicieuse et maligne est magnifiquement imaginée, petit chef-d'œuvre de résistance enjouée à ce monde navrant.

Flore Delain, BLOG "EN LISANT EN ÉCRIVANT"

Thomas Rosier radiographie avec humour les mécanismes du capitalisme tentaculaire à l’ère numérique à travers les itinéraires croisés de personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Peut-on entrer en dissidence et comment ? Est-on forcément rattrapé par un cynisme qui façonne les corps et les esprits ? Autant de questions au cœur de ce roman rapide et malin, portrait d’une humanité qui fonce droit dans le mur, pied au plancher.

Sophie Joubert, L'HUMANITÉ

Un trio inattendu qui va se rencontrer d'une étonnante et explosive façon et un regard doux amer et assez critique sur notre société ultra libérale... Suspense, humour et chronique sociale pour ce roman entre Houellebecq et Melville… Une bonne surprise à rattraper avant d'attaquer les romans de la rentrée littéraire !

Webzine BAZ'ART

Un premier roman étonnant.

II y a du suspense, un humour et un regard critique sur les failles et les excès notre société capitaliste. Bref, un talent littéraire incontestable.

Nicolas Blondeau, LE PROGRÈS

Le fait qu’il y ait plusieurs livres dans le livre génère ici, grâce à la technique du récit choral, un objet imprévisible, un peu fou, bancal, énergique et haché. Le côté pamphlet social fonctionne, parce qu’il passe par la bouche des personnages ; aucune lourdeur, rien de démonstratif, une caricature exubérante, inventive et burlesque. Thomas Rosier ne se sent pas tenu par des carcans, il insère dans le récit des conversations par tchat, expérimente l’oralité, s’autorise une écriture décoiffée, « pas sage ». Le roman roule, comme un torrent.

Jérôme Malbert, L'INCORRECT

Au centre de l'attention, la minutie avec laquelle le tout-au-marché s'insinue dans notre vie, usant de nos peurs et de nos aspirations les plus vives. Un roman abouti qui dénonce avec malice tout en ouvrant le champ des possibles, nourrissant l'espoir un rien fou dont nous avons tant besoin.

Thierry Detienne, IMAGINE

II y a du suspense, de l’humour et un regard critique sur notre société capitaliste. Bref, un talent littéraire incontestable, quelque part entre Melville et Houellebecq, qui mérite d’être découvert.

LYON CAPITALE

Un premier roman marqué par un humour fou autant qu’une colère de feu et de glace.

L’écrivain charpentier Thomas Rosier transpose l’usage du marteau à sa littérature en y mettant tout son cœur. Certes, pour tenter de bâtir une maison commune, mais d’abord pour enfoncer certains clous dans nos méninges rouillées. Metteur en scène, il écrit à la fois en panoramique et en gros plan. […] cela fait un bien fou par les temps qui concourent à la catatonie organisée, notamment en littérature, que de rares écrivain.es se lèvent pour hurler.

Gérard Lefort, LES INROCKUPTIBLES

Un premier roman actuel et drôle.

VERSION FEMINA

C’est beau comme une fable. Une vraie. Celles d’avant le monde sous MDMA de Walt Disney. C’est beau comme une larme qu’on n’essuie pas. Une symphonie noire mais optimiste. Comment est-ce possible ? On ne sait pas, magie de la belle littérature. Et puis ce titre… Mes aïeux, ce titre…

Simon Antony, newsletter de BRAIN MATIN

Un premier récit rythmé et percutant.

Relatant le parcours de plusieurs personnages, l’écrivain déplie un récit choral et empreint d’humour où la diversité des regards et positions politiques s’incarne dans la langue de chacun. Ce faisant, la manière dont les itinéraires de Lucas, jeune homme retranché dans sa chambre ; de Mélanie, jeune universitaire ; de Michel, entrepreneur aux accents de loser ; et d’Irène, femme d’affaires obsédée par le contrôle ; brosse un portrait aussi vif que concret de ce que le capitalisme fait aux individus. Brossés avec justesse, les affects comme les réflexions se confrontent, ainsi, en permanence aux injonctions et aux rapports de domination.

Caroline Châtelet, NOVO

Thomas Rosier montre trois personnages qui, chacun à sa manière tentent de résister aux dérives et injonctions de la société. Trois voix dissonantes dans le concert du capitalisme autocrate.

Martine Freneuil, LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN

Thomas Rosier, charpentier de métier, dépeint un monde brutal, où il faut « envisager sa personnalité comme une offre commerciale » dont il nous faut faire l’auto-promo. Une lucidité décapante.

Annick Woehl, L'ALSACE

Inventif dans sa langue et sa forme, souvent drôle, Un monde de salauds souriants prône avec enthousiasme l’union des inadaptés.

Raphaëlle Leyris, LE MONDE DES LIVRES

Dans son premier roman, Un monde de salauds souriants, Thomas Rosier a travaillé l'épaisseur de ses personnages. Ils sont tous plus complexes qu'il n'y paraît dans les premiers chapitres. On compatit, on les déteste, ils nous dégoûtent ou ils nous inspirent tour à tour mais ils ne nous laissent pas indifférents. À la fin, le roman s'accélère pour mieux nous surprendre. Un auteur à découvrir et à suivre.

Clotilde Brunet, MAG 2 LYON

On ne se souvient pas d’avoir lu un aussi subtil démontage du capitalisme pur et dur depuis L’Imprécateur, de René-Victor Pilhes. C’était en 1974 (bien sûr, nous n’avons pas lu tous les livres) et l’auteur de ce roman pouvait disparaître l’an dernier, à 86 ans, puisque son successeur vient de surgir à point nommé.

Pierre Maury, LE SOIR

Un premier roman qui jongle entre l’effroi et le grotesque, au plus près des sensations et des divagations de ses personnages.

Éric Loret, LIBÉRATION

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