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Oiseaux de passage



Un professeur de philosophie madrilène, à la misanthropie aussi féroce que joyeuse et au stoïcisme chancelant, décide de mettre fin à ses jours au terme d’une année qu’il passera à confirmer ce choix. Nul drame insurmontable ou subite acrimonie envers ses semblables, il entend simplement cesser de prendre part à cette comédie tragique qu’est la vie. Céder la place n’est qu’une question de bon sens, voire de décence. Avec une lucidité quasi paranoïaque, il consigne pendant trois cent soixante-cinq jours, et sans filtre aucun, les faits saillants de son existence, donnant à voir les rêves débridés et les petites misères d’un homme un peu dépassé par la marche du monde. Pour se protéger des assauts familiaux – un frère jalousé et honni, une ex-femme sublime et infernale, un fils bien loin des canons de l’enfant idéal –, il s’est entouré de compagnons singuliers : un vieil ami caustique, une dulcinée un peu défraîchie qui le poursuit de ses assiduités depuis trente ans, ou la douce poupée Tina au latex si accueillant. Au centre de cette improbable et délicieuse constellation, et dans une Espagne politiquement convulsée, cet homme à la mauvaise foi inébranlable explore bien des questions épineuses que pose une société post-patriarcale parfois un brin radicale, et une bien- pensance souvent horripilante.
Reste, à l’issue du propos, l’ode savoureuse et éclatante à ce qui fait le sel de la vie : l’amour, l’amitié, la liberté ; seuls viatiques pour affronter l’extravagant chaos du monde.

janvier, 2023
14.50 x 24.00 cm
624 pages

Claude BLETON

ISBN : 978-2-330-17378-4
Prix indicatif : 26.00€



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Le personnage, qui semble désagréable au premier abord, est cependant très attachant. Cet aspect allège la noirceur de ce récit à l’écriture très riche.

LE JOURNAL DU DIMANCHE

De sa plume magistrale, trempée dans l’humour, la lucidité et le désenchantement, Fernando Aramburu raconte beaucoup plus que la vie d’un homme qui prétend n’avoir rien à raconter : comme dans le best-seller Patria qui l’a fait connaître au niveau international en 2018, l’auteur espagnol dissèque le singulier d’une vie sans grâce pour atteindre à l’universel en éclairant les petits et grands travers de nos sociétés.

MARE NOSTRUM

Oiseaux de passage n’est pas un roman qu’on lit d’une traite : c’est une compagnie à laquelle on s’attache malgré nous et qu’on prend plaisir à traîner pendant des semaines. Et chaque fois qu’on y replonge, on retrouve cette étrange et délicieuse familiarité que Fernando Aramburu réussit à installer à notre insu.

LA PRESSE (CANADA)

Il s’agit, au final, d’une belle ode à l’amitié et, quoi qu’en penserait Toni, d’une célébration de la vie.

LE DEVOIR (CANADA)

En collant aux basques de Toni, Fernando Aramburu s’interroge sur ce dont on a hérité, sur ce que l’on porte et dont on ne peut se délester. L’Espagnol établi en Allemagne depuis 1985 s’inscrit avec Oiseaux de passage dans une littérature du ressassement. En montrant qu’une existence ordinaire donne le matériau d’un livre d’une terrible justesse.

Alexandre Fillon, TRANSFUGE

Un roman-journal intime d’un professeur de philosophie misanthrope face au chaos du monde.

VOCABLE

Une lecture, à proprement parler, réjouissante !

Antoine Corman, REVUE ÉTUDES

Comme un carnet de bord aigre-doux, Fernando Aramburu avec une certaine jubilation, fait défiler toute une vie et ses multiples facettes.

Sébastien Dubos, LA DÉPÊCHE DU MIDI

Un prof de philosophie misanthrope choisit de mettre fin à ses jours dans un an. D’ici-là, il va tenir un journal et c’est ce bijou d’humour noir et grinçant que l’auteur espagnol imagine au fil des pages de cet irrésistible roman. 

TÉLÉ STAR JEUX

En déroulant le panorama acide et grisaillé de sa vie, à peine troublé par les récents messages injurieux que lui adresse un « corbeau », Toni nous tend des miroirs plus ou moins fidèles, parfois désagréables, voire désarçonnants. […] Le tout pimenté de considérations sur la vie ou le destin, la paternité et l’amitié, commentées depuis les citations recopiées dans un carnet, où se coudoient aussi bien Camus, Schopenhauer, Spinoza que Jacques Monod. 

Thierry Clermont, LE FIGARO LITTÉRAIRE

Réjouissant. […] On ne divulguera pas l’issue inattendue de cette dernière année (ou pas). Le récit de cette rédemption, outre son humour, a quelque chose de roboratif : comme eût dit un autre fameux pessimiste gai, Pierre Desproges, vivons heureux en attendant la mort. 

François Montpezat, LES DERNIÈRES NOUVELLES D'ALSACE

Toni est de ces anti-héros magnifiques dont on aime à suivre les vicissitudes. […] Oiseaux de passage est un texte dense et percutant qui touche autant à l’intime qu’à l’universel et c’est, assurément, un grand roman ! 

Audrey Dubreuil de la librairie Ellipses à Toulouse, PAGE DES LIBRAIRES

Le retour de Fernando Aramburu est magistral. Comme avec Patria, il confère à son œuvre un supplément d’âme. Miroir cruel de nos peines contemporaines, Oiseaux de passage n’est pas qu’un événement littéraire, c’est un phénomène philosophique et social, qui bouscule tous nos repères.

Léonard Desbrières, LE PARISIEN WEEK-END

Il y a quelque chose de houellebecquien – l’humour en moins – chez ce personnage cynique, désabusé, […]. Peut-on apprécier un récit dans lequel le héros, ou plutôt l’antihéros, n’est pas aimable ? Non, diront certains, excédés par tant de turpitudes. Pourquoi pas, diront les autres, très accrochés par cette vision de la condition humaine, ses petites lâchetés, sa désespérance que sauvent l’amour et des éclats de joie.

Alice Le Dréau, LA CROIX

Aramburu livre une histoire drôle et savoureuse avec une très belle plume. C’est un livre original à découvrir.

VAUCLUSE MATIN

Ce chef-d'œuvre hilarant et choquant met à nu le côté obscur de l'humanité.

Antoinette de Perrot, AIMER LIRE

C’est au fond comme cet ouvrage qui mêle les faits et les réflexions, dans un équilibre hasardeux, sinon que le hasard a peu de prise sur un texte en réalité très équilibré, où l’on passe d’un sujet ou d’un ton à un autre, où l’humour et le sérieux semblent être mis en concurrence, alors qu’en réalité ils se complètent à la perfection. 

Pierre Maury, LE SOIR

Avec son extraordinaire plume, Aramburu nous plonge dans l’univers de ce personnage singulier, un genre d’Adam chassé du paradis qui ne parvient plus à trouver sa place dans ce monde. Écrit à la première personne sous la forme d’une confession dans un journal intime ou dans le cabinet d’un psychiatre, le romancier nous livre les réflexions parfois abruptes de Toni sur la vie, la mort, le sexe, la famille et l’amitié… Un roman qui se moque éperdument du politiquement correct et qui révèle au lecteur une radiographie édifiante de la ville de Madrid.

Elena Paz, QUE TAL PARIS ?

Mélange savoureux de mauvaise foi et d’honnêteté paillarde, de scepticisme revigorant et de misanthropie impitoyable, d’humour et de tendresse, c’est peu dire que cette lecture emballe […]. Un remède au chaos de la vie et à sa finitude annoncée, quoi qu’en pense cet oiseau de passage et narrateur que l’on ne peut quitter – autant qu’il ne nous quitte – sans regret.

Isabelle Lortholary, LA REVUE DES DEUX-MONDES

Difficile de ne pas sourire en lisant ces lignes fatalistes résumant une histoire faite de petits drames sans gravité qui prennent une dimension exacerbée quand on décide de les regarder sous un jour sombre.

II y a quelque chose d’un Houellebecq dans cette lamentation sur soi doublée d’un regard désabusé sur le monde.

Gladys Marivat, LIRE MAGAZINE LITTÉRAIRE

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