
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d'un journaliste. Des dossiers exhumés de la Stasi montreraient qu’un jour de juillet 1983 Hartung, à l’époque aiguilleur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l’Ouest dans un train de banlieue. L’intéressé nie d’abord catégoriquement mais la tentation d’être un héros est trop belle… Les médias s’emparent de l’histoire, un livre et un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu’il rencontre Paula, une jeune femme qui était à bord du train détourné, et tombe amoureux d’elle, il comprend qu'il va devoir trouver un moyen de s’extirper du mensonge dans lequel il s’est enferré. S’il est encore temps.
mai, 2023
11.50 x 21.50 cm
304 pages
ISBN : 978-2-330-17964-9
Prix indicatif : 22.70€
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Son dernier roman, Le Héros de Berlin, une fiction sur l’interprétation et l’appropriation de l’histoire.
Une histoire d’amour, un livre qui pose la problématique de la vérité historique – comment est-ce qu’on l’interprète, comment est-ce qu’on peut la déformer, s’en servir ? Il pose également la problématique du héros, notamment avec l’emballement médiatique aujourd’hui. Et aussi celle de l’Allemagne réunifiée. Il y a beaucoup d’humour. Maxim Leo est très doué, il arrive à combiner ces thématiques et on apprend plein de choses.
Les emballements médiatiques, la manipulation de l’histoire, le storytelling, la construction de héros fictifs et les petits arrangements de la presse avec la vérité sont des phénomènes omniprésents aujourd’hui. Un roman consacré à ces sujets un peu graves pourrait facilement dégénérer en leçon de morale et en tirades didactiques, mais Leo lui conserve jusqu’au bout son ton de comédie légère, sa fraîcheur débonnaire, et n’entame à aucun moment le capital sympathie d’Hartung. Il parvient même à glisser dans cette satire une romance bateau, mais touchante. Que demande le peuple ?
Que vaut l’héroïsme à l’ère de la postvérité ? L’écrivain et journaliste d’origine franco-allemande Maxim Leo a choisi de traiter ce thème par une fiction à la fois grave et pleine d’humour, qui parvient à faire réfléchir en divertissant. Car si Le Héros de Berlin propose une lecture alarmiste de l’état d’esprit des contemporains, plus enclins à accorder leur créance au clinquant qu’au vrai, il ne sombre pas dans la vague de dystopies qui traverse la littérature de l’Europe centrale et orientale, dégrisée des promesses de l’après-communisme.
Le Héros de Berlin se présente comme un conte satirique, avec une histoire d’amour au milieu, et beaucoup de questions sur la vérité historique, sur l’image des ex Allemands de l’Est.
Derrière la farce, Maxime Leo brosse le portrait amusant d’une Allemagne où les incompréhensions entre Est et Ouest persistent encore.