Le Guide

Le Guide et Peter Heller vous plongent au cœur d’un tourbillon dans un cadre idyllique qui deviendra vite un piège.

Si les descriptions de la nature dans ce domaine situé dans les montagnes du Colorado sont des petits bijoux à elles seules, Peter Heller distille un malaise dès le début du roman. […] Si j’ajoute que Peter Heller a l’art de donner corps à des personnages attachants par leur passé, par leurs relations (ici amoureuse avec Alison), par leur psychologie très fine, vous comprendrez que Le Guide est un gros coup de cœur.                                          

Grâce à un style rythmé et efficace, l’intrigue se dévoile, le suspense grandit, les moments calmes font place à l’action qui nous captive jusqu’à la dernière page.

Ode à la pêche qui, outre qu’elle ouvre à une pleine jouissance de la nature, permet d’oublier jusqu’à qui l’on est, Le Guide célèbre aussi la littérature, seule à même de mettre des mots sur la douleur et les tourbillons qui continuent de secouer Jack. Par-delà le bel hommage qu’il rend à la romancière américaine Marilynne Robinson (Lila, Chez nous, Jack), Peter Heller mêle si habilement nature writing et thriller qu’il honore son art de la plus convaincante des manières. Qui plus est, à travers des personnages qui brillent par leur sincérité, leur sensibilité, leur humanité.

L’ambiance s’assombrit, devient angoissante dans ce roman de l’Américain Peter Heller. Le rythme s’accélère. Les chapitres s’enchaînent, riches en émotions. Comme une belle partie de pêche au soleil, dont on sait qu’elle peut toujours virer au drame.

Peter Heller ajuste sans cesse son propos, alternant les moments de douceur et d’inquiétude, jusqu’à la frayeur. […] Il n’a pas son pareil pour imposer la tension. Il joue avec les genres littéraires, tantôt « nature writing », tantôt thriller […]. Le lecteur s’embarque avec l’auteur sur la pente escarpée du canyon quand la pluie se transforme en brume. Il faut alors se déplacer sans hâte, avec précision, vers le chaos.

Le polar naturaliste de l’Américain Peter Heller s’attache à rendre la communion du pêcheur à la mouche avec la nature. Réussi. […] L’auteur parvient ainsi à évoquer cette foi singulière, cette religion animiste de la rivière et de la truite. […] Cette tranquillité, cet abandon de soi courent les pages du roman. […] On passe d’un livre naturaliste sur fond de mystère à un polar façon « Rivières pourpres », de Grangé, où des ultrariches se refont une santé. On aimera le parallèle dans le livre d’un ressourcement qui prend deux visages. Celui d’une rivière et d’un autre flux. En lisant Le Guide jusqu’à la fin que je ne dévoilerai pas ici, vous aurez fait une bonne pêche !

II est un des auteurs américains marquants du moment.

Un auteur jonglant brillamment avec une somptueuse évocation de la nature et un suspense savamment entretenu.

Peter Heller a le génie ici d’écrire des pages de pure poésie sur la beauté d’une rivière aux différentes heures du jour, à l’ombre des pins ponderosa, les courbes d’un courant mais aussi l’extase de la pêche à la mouche, tout comme il parvient à distiller une forme d’inquiétude qui vire à l’angoisse. […] Le guide possède en outre l’avantage de répondre à l’actualité, en pleine période Covid, avec ses masques, ses prises de températures et des milliardaires pressés de renforcer leurs défenses immunitaires. À n’importe quel prix.

Le roman naturaliste de l’Américain Peter Heller s’attache à rendre cette communion du pêcheur à la mouche avec la nature avant d’entraîner ces deux héros, un guide de pêche et sa cliente, dans une intrigue policière. Réussi.

Le Guide, c’est quatre romans en un : un modèle de « nature writing » dédiée à une rivière poissonneuse du Colorado, une tendre romance entre un jeune cow-boy et une star de la country, un thriller haletant, voire effrayant, et un manifeste contre le cynisme des puissants. […] Peter Heller nous initie avec une verve lyrique à la pêche à la mouche, surfe avec ses mots sur les arcs-en-ciel qui irisent la rivière et ses truites virevoltantes, nous enivre de ses descriptions de paysages sauvages, tout en déroulant implacablement son récit.

Un style fluide, un mélange des genres entre nature writing et polar qui vous tient en haleine. Un côté nature tellement fort et beau.

Un roman hors norme […]. Peter Heller montre une nouvelle fois avec Le Guide son talent extraordinaire pour faire monter l’angoisse dans des décors naturels qu’il décrit à la perfection. Peu d’auteurs sont aussi doués.

Un roman d’aventure et de nature. [...] On entend le bruit de l’eau, on voit les gestes larges du pêcheur de truite, la beauté des paysages puis une inquiétude vient.
Après la langueur et l’harmonie, l’horreur. Les livres de Peter Heller sont toujours des livres où l’harmonie se brise, ce sont de très beaux livres, très bien écrits. Un délice.

Un roman somptueux, subtil cocktail entre action et contemplation. Réflexion également sur le deuil, l’amitié, l’amour, sur la nature, sur la poésie et sur la pêche bien sûr. Avec un rythme qui s’accélère à mesure que le mystère s’épaissit. Un roman magnifique, enchanteur qui vous emporte, très belle description de la nature et des sentiments humains.

Que les allergiques au thriller se rassurent : si le nuancier de Heller s’étire volontiers vers le noir, la trame criminelle n’est chez lui qu’un procédé de décoction visant à extraire les humeurs les plus tragiques, les plus vibrantes et les plus poétiques de l’existence humaine. La grande affaire du livre, comme dans tous ceux de Peter Heller depuis La Constellation du Chien, dystopie sublime devenue culte, c’est la nature, et l’immense réconfort qu’elle offre aux hommes fourbus qui s’en remettent à elle. Les grands moments de tension du Guide ne se trouvent pas dans ses courses-poursuites, ses rebondissements ni même son final westernien, mais dans la poésie brute, superbement rendue par la traduction de Céline Leroy, des corps-à-corps entre l’homme et la rivière. […] Ce Guide nous fait la grâce d’une pause enchanteresse, à l’abri du monde et de ses prédateurs.

Un savoureux suspense où manipulation et argent sont les maîtres-mots, et qui nous mènera jusqu’au dénouement inattendu de l’histoire. Un bel hommage aux aventuriers, à la beauté de la nature et à la peur. Heller nous entraîne dans son sillon et son tourbillon d’émotions, avec une virtuosité sans faille. Jusqu’à la fin…

Véritable roman hybride, empruntant autant aux codes du nature writing qu’à ceux du thriller et porté par une écriture efficace et rythmée, Le Guide joue avec les genres littéraires et les contrastes entre la beauté de la nature et un sentiment d’oppression permanent, dans une atmosphère claire-obscure captivante. Tour à tour sensible et poétique, haletant et nerveux, c’est un roman qui se dévore d’une traite. Une bonne pêche !

Une fois encore, on soulignera le talent de Peter Heller pour décrire les beautés de la nature, ses envoûtements, ses miracles. Comme dans ses précédents romans, le pêcheur poète, reporter aventurier se plaît à perturber les moments d’harmonie en distillant ici et là les détails qui dérangent, font monter l’angoisse jusqu’au dénouement. On est ici, comme dans La Rivière, proche d’une atmosphère à la James Dickey dans Délivrance. Le contraste entre la pureté de la nature et la souillure de l’homme est violent. En somme : gloire aux pêcheurs et honte aux pêcheurs !