Aller au contenu principal

Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs


Pour les besoins d’une thèse consacrée à “la vie à la campagne au XXIe siècle”, l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village des Deux-Sèvres. Logé à la ferme, bientôt pourvu d’une mob propice à ses investigations, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et mœurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.

Mais il ignore quelques fantaisies de ce lieu où la Mort mène la danse. Quand elle saisit quelqu’un, c’est pour aussitôt le précipiter dans la Roue du Temps, le recycler en animal aussi bien qu’en humain, lui octroyer un destin immédiat ou dans une époque antérieure – comme pour mieux ressusciter cette France profonde dont Mathias Enard excelle à labourer le terreau local et régional, à en fouiller les strates historiques, sans jamais perdre de vue le petit cercle de villageois qui entourent l’ethnologue et dessinent (peut-être) l’heureuse néoruralité de nos lendemains.

Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.

octobre, 2020
14.50 x 24.00 cm
432 pages


ISBN : 978-2-330-13550-8
Prix indicatif : 23.50€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique

Mathias Enard parvient à dire en même temps la petitesse et la grandeur de la condition humaine. À faire rire et à provoquer la compassion, l’empathie envers des personnages ordinaires et tragiques.

Sébastien Omont, MEDIAPART / EN ATTENDANT NADEAU

Un portrait de la ruralité, portrait littéraire d’une région.

Olivia Gesbert, FRANCE CULTURE - "LA GRANDE TABLE"

Avec son érudition incessamment malicieuse, l’auteur de Boussole nous convie à des tribulations - physiques et métaphysiques - dans un terroir franchouillard. De bout en bout la truculence le dispute au tragique.

Anna Cabana, LE JOURNAL DU DIMANCHE

Formidable feu d’artifice romanesque.

Marie Chaudey, LA VIE

Puissant, inattendu, loufoque : tel est Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs.

Antoine Perraud, LA CROIX

Un roman gargantuesque.

Grégoire Leménager, L'OBS

Une étonnante fiction ancrée dans la ruralité.

Sean James Rose, LIVRES HEBDO