J. a passé toutes ses vacances d’enfance dans une île. À la mort de sa mère, alors que la bâtisse revient à son frère, elle décide de ne pas se battre et de faire construire sur cette île SA maison. Modeste mais à son goût, ouverte aux siens comme aux enfants des autres, elle veut réinventer un ancrage, des souvenirs, un refuge sûr et tranquille sur la falaise toute proche du phare. Mais quand il s’agit de travaux rien n'est simple en ces lieux comme ailleurs. Alors pourquoi se mettre dans de telles situations ? Que symbolisent les maisons ? Quels sont ces attachements, ces fausses filiations, ces véritables entraves qui nous comblent de joies et nous donnent des sueurs froides ? Ce livre est celui de nos bonheurs inventés, reconstruits, envolés. Celui de nos désirs d'étés.
« QUAND J. VEUT BÂTIR UNE MAISON, elle se heurte à toutes les difficultés possibles et imaginables, jusqu’à défaillir et avoir le sentiment de mourir. Ses embêtements sans fin ont-ils un sens ? Peut-être expriment-ils le mystère de l’amour pour la nature, ici manifesté par la volonté, contre vents et marées, de s’enraciner sur l’île où, enfant, elle passait ses vacances.
Suivre cette femme dans ses péripéties invite à méditer sur ses désagréments – symboliquement pareils aux nôtres –, sur le sens profond de notre vie, sur le courage et la persévérance, sur l’espérance, et sur notre fin. Comme si, anéantie sous les coups des contrariétés engendrées par son projet, J. se faisait le symbole de nous-même, et, à travers ses déconvenues, prenait en charge toutes les situations de souffrance, de détresse, d’échec, de frustration, de mort que nous rencontrons autour de nous dans la vie quotidienne. Et comme si son salut nous aidait à trouver le nôtre.
Le cadre de l’île, monde clos, rassurant jusqu’à la caricature, donne aux aventures et aux mésaventures de J., la puissance et l’ambiguïté d’un conte philosophique.”
R. C. I.
janvier, 2023
11.50 x 21.70 cm
160 pages
ISBN : 978-2-330-17356-2
Prix indicatif : 19.00€
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- Rencontre à Paris (75).
- Rencontre à Paris (75).
Avec élégance et délicatesse, Robert Colonna d’Istria raconte le parcours du combattant de J., femme en quête d'un toit et d’un bonheur impossible.
Il n’est pas étonnant de savoir que Robert Colonna d’Istria a précédemment écrit sur ces deux maîtres que sont Georges Bernanos et Henri Bosco. Comme eux, il tire le meilleur parti de l’ombre et de la lumière, des cahots de l’existence et des combats que l’on peut être amené à y livrer. Son court et prenant roman a des allures de conte. La Maison est de ces textes dont on sait en les refermant qu’ils vous accompagneront longtemps.
Pour écrire ce livre, avec toute la poésie et l’empathie qu’il suppose, il fallait être soi-même insulaire et connaître cette ivresse, cette singularité de vivre dans une île.
C’est alors, que divers indices prennent forme, que le lexique dévoile ses intentions et que le récit bascule en revêtant une dimension christique. L’ascension du Golgotha, la crucifixion puis enfin la résurrection racontent en miroir l’histoire de cette femme dont le rêve s’écroule et qui finira par trouver sa voie.