L’écrivain-jardinier Marco Martella, auteur du «Jardin perdu» et de «Jardins en temps de guerre», ouvre de nouveaux espaces, fragiles et accueillants, empreints de “la poésie des fleurs”. Narcisses, campanules, «zagare» (fleurs de citronniers), églantines ou berces du Caucase, les fleurs ici cueillies exhalent le souvenir nostalgique de l’enfance, d’une rencontre, d’un éblouissement, comme autant de concentrés de vie.
Par-delà les charmilles du parc, il voyait les cimes des arbres poussant hors de l’enceinte du domaine, dans les forêts, et il rêvait de pouvoir se promener là-bas. Il savait qu’au printemps le sous-bois était tapissé d’anémones et de jacinthes sauvages, il les entrevoyait depuis la fenêtre de la berline familiale lorsqu’il quittait le manoir avec ses parents et, deux ou trois fois, il avait même aperçu la mer au loin. C’était cela le vrai monde, cet espace sans limites où l’on pouvait marcher librement sur des sentiers se perdant dans les bois, vers l’inconnu, comme dans les livres d’aventures qu’il lisait le soir au lit.
M. M.
avril, 2021
10.00 x 19.00 cm
208 pages
ISBN : 978-2-330-14918-5
Prix indicatif : 20.00€
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Toutes ces histoires révèlent des liens uniques à des lieux rares, parfois extravagants (…) Mais tous ont le parfum du jardin de paradis.
Porteuses d’une vérité tenue comme le fil de l’araignée, les nouvelles de Martella noient toujours le poisson du vrai et du faux dans le bassin de la littérature. (…) Sa plume fluide rencontre l’enchantement derrière un mur de briques ou dans l’admiration d’un panorama vert, herbeux, fleuri, arboré...
Lucien H. et les autres interlocuteurs existent-ils tous ? Peu importe, au fond. L’essentiel est que, réels ou fictifs, ils font en parlant de leurs jardins le même éloge, celui de l’harmonie et du beau.
Ces personnages hauts en couleur ont en commun d’avoir exploré la dimension existentielle du végétal. Et de ne pas en être sortis indemnes. L’auteur avoue que c’est aussi son cas, lorsqu’il nous narre l’impossible résurrection du jardin sicilien de sa mère. Si, comme l’affirmait Novalis, « le paradis est dispersé sur toute la terre, voilà pourquoi on ne le reconnaît pas », ce beau récit ne peut que nous rendre la vue.
Une lecture délicieuse.
Un récit aux images entêtantes.
Rien n’est sûr, ici, mais cette incertitude fait précisément le charme d’une prose qui, à sa façon délicatement érudite, cultive le mystère : interrogeant le lien de la création artistique au monde végétal, des livres aux lieux, Martella semble à la recherche sans trêve de quelque sens caché, du Graal discret dissimulé comme une astuce dans le paysage fleuri d’une vignette enfantine. Peut-être la découverte d’un tel secret donnera-t-elle, au bout du conte, la clé d’un paradis terrestre, possible ou disparu, mais dont la forme, les couleurs et senteurs sont bien celles, toujours, d’un jardin. (...) Il suffit d'une fleur : d'un mot. Toute la littérature est là.
Formidable conteur d'histoires, Marco Martella, écrivain- jardinier, nous livre un recueil enchanteur : souvenirs, entretiens avec des artistes ou écrivains, tous ses récits font germer en nous une infinie envie de nature.
Marco Martella est de ceux qui, maniant bêche et plume, font du jardin comme de la littérature des lieux où se tenir au monde. Et Fleurs est de ces petits livres qui touchent terre avec la grâce d'une fleur sauvage.
Un petit livre merveilleux.
Marco Martella insiste sur l’importance de trouver un équilibre avec le vivant, dans un rapport qui facilite pour l’homme l’acceptation de sa propre finitude. Raison de plus pour se plonger dans son dernier livre Fleurs (Actes Sud), où elles exhalent le souvenir nostalgique de l’enfance, d’une rencontre, d’un éblouissement, comme autant de concentrés de vie.
Un petit voyage, c’est délicieux, c’est poétique, c’est inspirant.
La prose de Marco Martella se garde comme un trésor, un secret à ne partager qu’avec ceux qu’on aime.