C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire “chien”, un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.
Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investigation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.
Sous les ciels en furie d’une mégalopole privatisée, “Chien 51” se fait l’écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.
août, 2022
11.50 x 21.70 cm
304 pages
ISBN : 978-2-330-16833-9
Prix indicatif : 22.00€
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Laurent Gaudé : une écriture de conteur, limpide et lyrique. Tel un fleuve tumultueux qui nous embarque dans un voyage intense et inoubliable.
Laurent Gaudé signe un polar dystopique addictif, territoire inédit pour l’auteur de Salina, dont on retrouve avec un immense plaisir la maestria narrative et cette façon si puissante et si personnelle d’allier le tragique au politique.
Laurent Gaudé ne cesse, par le destin de ses héros, de fabriquer une mythologie moderne aux cent visages. En voilà un nouvel aspect. On songe à l’univers pictural d’Enki Bilal et l’on est bluffé par l’exercice.
Dans cette dystopie glaçante, Laurent Gaudé raconte une enquête haletante.
Laurent Gaudé transforme en or littéraire tout ce qu’il touche et la dystopie n’échappe à son alchimie. Avec Chien 51, son nouveau roman, il transcende le genre SF, abordant les crises sociales, migratoires, économiques et écologiques de l’époque sans tomber dans le pamphlet caricatural.
Mêlant habilement ce qui est et ce qui va arriver, Laurent Gaudé dresse un constat glaçant de l’avenir de nos sociétés, dont certains rouages néfastes sont déjà à l’œuvre.
À la lueur des alertes répétées sur l'avenir de l’humanité, Chien 51 fait frémir. C’est à peine si Laurent Gaudé pousse le curseur, tant sa dystopie semble plausible.
Déployant des phrases amples et des images puissantes, Laurent Gaudé décrit un monde quadrillé et sans espoir où se débat un antihéros hanté par la trahison.
II ne s’y était pas encore essayé. Laurent Gaudé livre en cette rentrée littéraire une dystopie captivante. À sa façon : flirtant avec la tragédie, dans un maelstrom de passions et une épure de l’action.
Laurent Gaudé se renouvelle brillamment en nous proposant un formidable polar futuriste. Un grand coup de cœur de cette rentrée littéraire.
Un roman mené de main de maître. L’écriture subtile, raffinée, l’humanisme de Laurent Gaudé y font beaucoup.
Chien 51 est un roman inattendu et audacieux. Laurent Gaudé conduit le lecteur là où il s’y attend le moins : dans un effroyable monde dystopique. Véhiculant un puissant imaginaire et des personnages marquants, ce roman d’anticipation est doublé d’une intense enquête policière.
Chien 51 est porté par une puissance dramatique et une amplitude saisissantes. Aussi psychologique que politique, c'est une réflexion sur notre capacité à nous réinventer (ou pas) dans les mondes de demain.
Un roman qui joue avec nos nerfs, avec notre histoire, avec notre mémoire, tout ce qui nous reste peut-être pour résister à ce qui nous attend.
Une soif d’humanité éternelle anime Laurent Gaudé, écrivain du désir vital et de la mémoire.
Bien maîtrisé et tendu, ce thriller futuriste, percutant, séduira aussi bien les fans de polars que ceux de romans d’anticipation.
On se jette dans un Laurent Gaudé les yeux fermés, même lorsqu’il se lance dans un genre nouveau. Des personnages aboutis, une enquête à rebondissement, un contexte politique criant de cynisme. Sous sa plume, la science-fiction, visionnaire peut-être, est au moins palpitante et très croustillante.
À la fois profond et divertissant, Chien 51 est un des romans de la rentrée à ne pas manquer.
Pour la première fois, notre maître es ténèbres s’essaie au roman d’anticipation mâtiné de polar. Un pur bonheur ! Du cousu main que cette dystopie fignolée au suspense glaçant, comme si Laurent Gaudé avait passé sa vie à inventer des futurs effrayants, mondes totalitaires hyper-connectés à la hiérarchie bien huilée et aux innovations mortifères à souhait.
Laurent Gaudé signe un grand texte, fort, mélancolique, d’une belle noirceur. Où il est beaucoup question de mémoire. Dommage qu’il ait déjà eu le Goncourt avec Le Soleil des Scorta, Chien 51 le mériterait aussi !
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