L’écrivain néerlandais Thomas Helder vient de mourir dans la fleur de l’âge. La cérémonie achevée, ses proches se rassemblent dans la maison de famille de sa mère, une demeure en pleine campagne aveyronnaise, embellie par la venue du soir, la clarté si particulière de la neige.
Au centre de cette assemblée, une très chère amie de Thomas, Margaux, architecte française renommée, partie au loin depuis des années, jusqu’à ce soir de deuil restée totalement absente. Mais pour elle, Thomas a laissé une lettre.
Margaux s’entretient avec tous et en particulier avec Jorg, le frère aîné du défunt. Entre eux se tisse une conversation énigmatique et singulière qui la confronte aux fantômes de son passé.
Un huis clos au cœur de la beauté des paysages, dans cette maison pleine des lointains souvenirs, entre l’Aubrac et Amsterdam : ils y ont grandi, s’y sont aimés, quelquefois menti. Une ronde de personnages menée avec virtuosité dans une unité de temps au cours de laquelle ces quelques inséparables se révèlent avec sincérité et chaleur, où s’inscrit en transparence ce que les lieux font aux hommes : “Nous étions des enfants des canaux, de l’écho de l’eau et de la patine du temps, ce qui comptait c’était la lumière.”
août, 2024
13.50 x 22.30 cm
192 pages
ISBN : 978-2-330-19422-2
Prix indicatif : 19.50€
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La langue éblouissante, pleine de spiritualité, de Muriel Barbery et sa valse de réflexions sur la politique, la nature, l'amour, la mort, l'amitié. Captivant de bout en bout.
Muriel Barbery y prend le temps des mots, pour mieux faire superposer, capter atmosphère, souvenirs et émotions.
Une grande émotion, un frisson, une âme en peine peut-être, quelque chose nous envahit à la lecture de ce roman si touchant.
À la croisée de James Joyce et d'Ingmar Bergman, l'auteure de L'Élégance du hérisson signe un texte à la forme épurée et à la phrase suprêmement élégante. [...] Autour de ce qui sépare et relie les vivants et les morts, l'amour et l'amitié, l'innocence et la corruption, et sur la magie des lieux et ce que peuvent les romans.
Un huis clos où les grands sentiments font loi.
Thomas Helder, de Muriel Barbery, est écrit dans un style aérien. L'auteure parle d'amitié, de politique, d'exercice du pouvoir, de culpabilité.
Muriel Barbery parvient à faire coexister ici ces personnages a priori inconciliables. L’occasion aussi d’un pacte avec le diable, d’un éloge de la lenteur et, surtout, d’une réflexion inspirante sur le métier d’écrivain.
Justesse des dialogues, travail du décor, beauté des évocations, la langue déployée par Muriel Barbery entraîne. [...] Les démons de Barbery n'ont rien de menaçant et sous sa plume l'accablement du deuil côtoie avec le plus grand naturel l'allégresse des souvenirs.
Coup de cœur pour l'écriture toujours si élégante et le récit subtil du nouveau roman de Muriel Barbery.
Un roman étrange, où la beauté minérale des lieux contraste avec la chaleur familiale et le gel des non-dits.
Muriel Barbery rappelle avec ce nouveau roman combien elle est maîtresse dans l'art de créer un huis clos dans une maison emplie d'amour et de mensonges, dans des paysages bouleversants de vierge beauté.