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Mélancolie des confins

Sous-titre
Nord



Sortant de la clinique de Beelitz où il est venu rendre visite à une amie chère prise dans les glaces d’un accident cérébral, l’auteur transforme son spleen en promenade autant pour se réchauffer que pour chasser la tristesse qui l’étreint. Tandis que tombe la nuit précoce et pluvieuse de l’automne berlinois, Mathias Enard chemine à travers la ville et son histoire.
Comme dans une conversation intérieure légèrement dantesque, son esprit baguenaude, fouille le temps et la
géographie, examine la notion protéiforme de frontières, de limites… et déniche partout les clairières, l’espoir mélancolique : dans ses souvenirs, ses lectures ou sa pratique active de l’amitié – laquelle n’est jamais bien éloignée de celle de la littérature.
"Nord" est le premier volume de cette "Mélancolie des confins" en quatre saisons où Mathias Enard dessine sous nos yeux son atlas personnel, cartographie intime d’un monde tout en hyperliens, inlassablement arpenté. Et trouve, encore une fois, la note juste pour célébrer les rencontres et l’altérité.

octobre, 2024
13.00 x 19.00 cm
320 pages


ISBN : 978-2-330-19695-0
Prix indicatif : 22.50€



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Encore une limite franchie, qui n'est pas celle d'un pays, qui n'est pas non plus la frontière du temps, invisible, qu'on traverse à chaque pas dans Berlin, à chaque paragraphe dans le livre de Mathias Enard. La littérature elle-même se tient sur la frontière.

Claire Devarrieux, LIBÉRATION

L’humeur vagabonde, qui donne au récit un rythme plaisant car il semble ne jamais s’attarder sur un sujet avant de passer à un autre, n’empêche pas les fils épars de se rejoindre, les nœuds de se former "entre le temps d’aujourd’hui et le temps d’hier, le temps des accidents et les accidents du temps". Et s’il n’est peut-être pas question d’arriver quelque part, on sort du livre avec le sentiment d’avoir été présent au monde.

Pierre Maury, LE SOIR

C’est grâce à sa langue, d’une beauté liquide, que Mathias Enard va jusque-là où histoire intime et histoire collective se touchent. [...] Triste, belle et sombre est la promenade de Mathias Enard. [...] Mais cette tristesse est de velours : on en prolongerait volontiers la caresse.

Lanwenn Huon, LE MONDE DES LIVRES

C'est l’heure des comptes – des contes, aussi, des digressions fécondes. Car Mathias Enard, nanti d'un imaginaire et d'une érudition inépuisables, connaît les chemins de traverse et sait comment tromper son spleen. [...] C'est comique, tragique, parfois un peu les deux, il faut tenter de vivre. [...] Dans la nuit obscurcie, les librairies sont des phares, et notre guide égaré en appelle à Goethe et à Schiller, aux poètes arabes et à leurs sublimes lamentations, aux éternels bienfaits de la littérature, en somme, qui ne guérissent pas, hélas ! mais consolent, et font se sentir moins seul – tout comme ce livre.

Fabrice Colin, LE CANARD ENCHAÎNÉ

Une longue enquête littéraire qui remonte le fleuve jusqu'à la source, pour la fluidité du récit, la manière d'entremêler littérature, histoire et géographie pour saisir l'épaisseur du temps. [...] Rarement Mathias Enard se sera autant dévoilé. Au point qu'on peut lire ce premier volet septentrional comme un double fond de son œuvre romanesque. Libre à chacun d'y puiser ce qu'il souhaite.

Sophie Joubert, L'HUMANITÉ

Mathias Enard devient dans ce livre l'écrivain des amitiés, humaines et intellectuelles, et de ce qu'un autre avant lui nommait "les affinités électives". Peut-être est-ce là ce qui nourrit le charme puissant de ce livre, la promesse au lecteur de rejoindre cette vaste amitié que l’écrivain offre en consolation face au drame.

Oriane Jeancourt Galignani, TRANSFUGE

Partout, les réminiscences surgissent avec une érudition prodigieuse et consolatoire chez cet humaniste convaincu que "tous les textes proviennent de textes". [...] Une magistrale leçon d'histoire-géographie, de littérature et d'amitié.

Grégoire Leménager, LE NOUVEL OBS

On voudrait emmener cette voix, cette langue fluide en promenade avec soi partout, profiter de ses commentaires et anecdotes sur les paysages qu'on traverse sans se douter de toutes ces frontières invisibles, comme si le monde avait toujours été celui-là, comme s'il n'avait pas été un enchevêtrement de civilisations, d'individus qui ont crû et chu, succession de triomphes et de ruines. Du grand art.

Alexis Maroy, LE SOIR