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Le Froid

Sous-titre
Roman en trois actes avec entractes


Filippov, le narrateur, metteur en scène de renom, avait prévenu : “Pour courir dans une ville gelée où, par – 40, l’électricité et le chau?age ont été coupés sans crier gare pour une durée indéterminée, il vaut mieux être accompagné d’un gros chien. Ainsi vous ne vous sentez plus comme un grain de sable inutile dans l’océan, vous n’êtes plus une chaise vide, une banalité, vous n’êtes plus une phrase ravalée dans une discussion insipide. Au contraire, vous êtes fougueux et volontaire. Vous avancez ?èrement à l’appel de votre destin et même si vous êtes minuscule comme un grain de sable, au moins vous êtes libre dans vos aspirations. Ceux d’entre vous qui ne sont pas indisposés par de telles métaphores peuvent se comparer à un spermatozoïde… Vous ne courez pas, vous volez au-dessus de la ville comme la ?ancée dans le tableau de Chagall...”

Et c’est ainsi qu’on se retrouve embarqué dans une histoire «open bar» complètement foutraque menée par un Guelassimov qui, à défaut du froid, nous fait découvrir le «zapoï» – technique russe qui consiste non pas à boire du bout des lèvres mais à s’assommer jusqu’à perdre conscience.

Un fameux cocktail : un zeste de Lewis Carroll et de Jim Jarmusch, un soupçon de Gogol, une pincée de Tchekhov, un doigt de Boulgakov, une dose de «Moscou-sur-Vodka» de Vénédict Erofeiev.

À consommer sans modération !

octobre, 2019
11.50 x 21.70 cm
336 pages

Polina PETROUCHINA

ISBN : 978-2-330-12687-2
Prix indicatif : 22.50€



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Ce livre existe également en version numérique

A la fin de ce roman baroque et hystérique, pour plus de cohérence, l’auteur Andreï Guelassimov semble lui-même bien imbibé, ce qui ne gâche rien. Prosit.

Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine

A lire ce roman, on en arrive à se demander si Bukowski ou même Crews n’auraient pas vécu dans la région.  Dépaysant, surprenant. Humour froid !

Chris Cornec, Nyctalopes

Constamment inventif, souvent drôle pour masquer la profondeur des interprétations plurielles, Le froid est un roman théâtral sur nos retours et nos rattrapages. Andreï Guelassimov s’y révèle un conteur plein de surprises dans ce récit plein d’ivresses, d’amnésies, de souvenirs et de lucidité à contre-temps.

La Viduité

Poétique et bordélique, ironique et romantique, ce roman épique produit une mélodie qui danse sous la rétine dans l’accompagnement de la lecture, produisant des images, des sons, des émotions qui s’invitent dans l’après. On garde en soi cette ambiance, ce ton, cette mélopée de la même manière que Le maître et Marguerite reste gravé en nous jusqu’à la fin des temps… Voilà donc un livre à côté duquel il ne faut pas passer.

François Xavier, Salon Littéraire

Guelassimov pratique le mélange halluciné des genres et des tons, mêlant sans fausse note le fantastique au réalisme dans la peinture des rapports sociaux en Russie actuelle, ou la farce truculente à la réflexion virtuose sur le hasard et le destin.

Pierre Ahne, Le nouveau Blog littéraire de Pierre Ahne

Voici un roman en trois actes où l’on grelotte de froid, de rire et d’angoisse. Très différent de son précédent roman, Dieux de la steppe, (…). Le Froid est plus moderne et grinçant. L’écrivain a opté pour un principe de réalité mouvante, dans une tragicomédie qui ressemble à un cauchemar éveillé. Un rêve atroce et poétique où chacun n’a plus qu’à espérer la rédemption.

Patricia Reznikov, Le Nouveau Magazine Littéraire

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