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Elégie pour un Américain



De retour à New York après l’enterrement de leur père, dans le Minnesota, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, et sa soeur, Inga, veuve dévastée et récente d’un écrivain célèbre, découvrent la lettre qu’une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, dans une Amérique toujours traumatisée par les événements du 11 Septembre survenus quatre ans plus tôt, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être.
Conjuguant la mémoire de l’immigration et le thème du secret de famille, et affrontant, entre ombre et lumière, les ambiguïtés de toute transmission, et la difficulté pour tout individu de réinventer sa vie, Siri Hustvedt écrit ici le roman compassionnel de l’inconscient d’une Amérique déchirée entre l’apparente infaillibilité de ses mythologies fondatrices et la profondeur des désarrois qui l’habitent aujourd’hui.

Chez Actes Sud, Siri Hustvedt a déjà publié Les Yeux bandés (1993 ; Babel 1996), L’Envoûtement de Lily Dahl (1996 ; Babel 1999), Yonder (1999 ; Babel 2006), Les Mystères du rectangle, essais sur la peinture (2006) et le très remarqué Tout ce que j’aimais (2003 ; Babel 2005), qui a connu un immense succès sur un plan international. Elle vit à Brooklyn.

mai, 2008
11.50 x 21.70 cm
400 pages

Christine LE BOEUF

ISBN : 978-2-7427-7525-5
Prix indicatif : 23.40€



Où trouver ce livre ?

Elégie pour un américain est un roman sur la transmission, les fantômes, l’intimité. (…) C’est un hommage à l’altérité. Ses frayeurs et ses grandeurs. L’auteur y célèbre l’étranger et l’étrangeté.

Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche

Elle lui prête ses interrogations dans un roman à la construction musicale, tout en variations frémissantes, miroir troublé d’une Amérique complexe.

Evelyne Bloch-Dano,, Le Magazine littéraire

Siri Husvedt n’écrit pas le énième roman sur les conséquences du Word Trade Centre mais bien une « élégie », une longue évocation de la souffrance et du traumatisme personnel et universel. (…) Comme dans Tous ce que j’aimais, son précédent roman, elle sait rendre les sentiments palpables, la douleur et l’absence tangibles. Elle parle de roman familial et de la difficulté à accepter les secrets du passé, à savoir se taire aussi. La construction de son histoire ressemble à un palimpseste, une succession de textes écrits, réécrits pour arriver au présent comme l’expriment les dernières lignes de cette œuvre magnifique.

Christine Ferniot, Lire

Elégie pour un américain ne déçoit pas. C’est un très beau texte, ambitieux, fort, lourd aussi, à force de pousser les uns et les autres dans leurs retranchements, jusqu’au bout de leurs blessures et de leurs manques. (…) Non sans exceller à rendre les émotions palpables, les sentiments tangibles. Siri Hustvedt est vraiment un grand écrivain.

Delphine Peras, L’Express

Siri Husvedt est l’un des auteurs américains les plus sensibles. Elle sonde toute l’ambiguïté de l’âme humaine façonnée par le secret et la douleur de l’absence, dans un roman passionnant. (… ) La force littéraire d’Elégie pour un américain, c’est d’être construit comme un feuilleton, avec une série de personnages récurrents comme autant de micro-romans qui s’entrecroisent.

Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles

Siri Hustvedt raconte sans effets spectaculaires, mais avec finesse et maestria, ces êtres en quête de leur propre histoire et de leurs vérités occultées.

Guy Duplat, La Libre Belgique

C’est aussi la marque d’un superbe livre où les morts restent présents parmi les vivants. (…) Une œuvre de mémoire où les couches superposées des générations forment l’assise de notre présent.

Pierre Maury, Le Soir

Une très belle réflexion sur la filiation, l’importance des racines et ce qui fait l’identité d’une personne, porteuse de sa propre histoire familiale, de ses certitudes… et de ses mensonges.

Christine Salles, Psychologies magazine

Si ce livre est américain, c’est qu’il a aussi pour personnage New York, cité du brassage et de l’effervescence intellectuelle encore meurtrie par le 11 septembre. Mais les réflexions qu’il convoque touchent aux « régions souterraines de l’existence », au fossé entre celui que l’on croit être et le roman que l’on fait de sa vie.

Jeanne de Ménibus, Madame Figaro

C’est sous le signe de la quête identitaire et du mystère de l’héritage intime que débute le fascinant récit de la romancière américaine Siri Hustvedt.

Marie Chaudey, La Vie

Un roman nourri de drames, mais tournée vers la vie. Un livre fort et lumineux.

Corinne Bourbeillon, Ouest France