"L’œuvre de Duke Ellington est aussi précieuse que celles de Shakespeare ou de Proust, de Stravinski ou de Picasso. Les contradicteurs peuvent bien se lever en masse et hurler au blasphème, me sommant de prouver ce que j’avance, je n’aurai de toute manière et en dernier ressort rien d’autre
à leur opposer que l’évidence de cette musique, d’une beauté définitive. Se nourrissant de tout ce qui affecte le champ illimité des expériences sensibles, elle opère ce miracle, confondu avec l’acte de création, qui consiste dans le déploiement irrésistible d’une forme (et d’une force) jusqu’alors inouïe, rayonnante à partir d’un centre qui est cette extraordinaire pulsation colorée que toutes les tentatives de description, y compris les plus fines et les moins réfutables (Hodeir, Malson), échouent toujours en quelque manière à traduire, car de Duke Ellington et de sa musique on ne peut mieux dire que ce que Herman Melville écrivait de son ami Nathaniel Hawthorne, à savoir que "ce n’est pas l’intellect qui saurait prendre la mesure d’un tel homme, c’est le cœur uniquement"."
A. P.
(Extrait de l’avant-propos)
novembre, 1998
11.50 x 21.70 cm
192 pages
ISBN : 978-2-7427-2013-2
Prix indicatif : 19.80€
Où trouver ce livre ?
(…) l’un des plus beaux textes jamais inspirés par une connaissance amoureuse du jazz.
L’écriture est alerte, le vocabulaire métaphorique d’une grande richesse alimentée par une connaissance amoureuse de la Black Beauty […] formidable ouvrage.
(…) une connaissance du sujet, une passion et une vivacité de plume dignes d’éloge.
Très loin de la fréquente aridité de la critique de jazz, c’est le plaisir de la musique qui est célébré […] c’est une promenade à la fois hédoniste et entomologique dans un des plus beaux moments de l’histoire du jazz.
(…) un vrai petit bijou !
(…) éblouissante galerie de portraits…
Plaisir d’Ellington est un livre merveilleux.
(…) livre enthousiaste et remarquablement écrit…
Faire retour aux œuvres après cette lecture est un véritable bonheur.
(…) livre d’un très grand intérêt et qui place Ellington très haut dans la lumière des artistes du siècle et de tous les temps.
On s’offre le livre d’Alain Pailler, Plaisir d’Ellington […] Voilà un homme qui aime son sujet […] Un livre passionné […] On connaissait un peu tout ça mais là on s’y plonge, on devient comme étudiant. C’est agréable de se faire aider, comme ça, par quelqu’un qui y passe sa vie. On vous en parle, mais vous n’êtes pas obligés de faire tout comme nous, d’être heureux comme nous ; vous pouvez rester dans vos marécages, dans votre fange…
Deux-cents pages magnifiques […] L’auteur se nomme Alain Pailler. Ce n’est pas un homme qui a publié un livre, c’est – la différence est vertigineuse – un écrivain. Poète dans l’analyse, musicien de la langue, architecte des émotions, sculpteur de formes sans avoir l’air d’y toucher, il y a dans son œuvre – livre qui me paraît non pas seulement recommandable mais à beaucoup d’égards nécessaire – des dizaines et des dizaines de phrases que l’on aimerait citer […] Lire Plaisir d’Ellington, c’est aussi s’offrir à tout âge un bain d’eau lustrale. Reconnaissons que nous n’en avons pas l’occasion tous les jours ni même peut-être tous les ans.
Plaisir d'Ellington, un chef-d'oeuvre, ben oui, ne soyons pas frileux avec les mots.