Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages au 19/20 régional et puis basta.
Sauf que les usines sont pleines de types dangereux qui n’ont plus rien à perdre. Comme Martel, le syndicaliste qui planque ses tatouages, ou Bruce, le bodybuilder sous stéroïdes. Des types qui ont du temps et la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds officiant entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt .45, la neige – à partir de là, tout s’enchaîne.
«Aux animaux la guerre», c’est le roman noir du déclassement, des petits Blancs qui savent que leurs mômes ne feront pas mieux et qui vomissent d’un même mouvement les patrons, les Arabes, les riches, les assistés, la terre entière. C’est l’histoire d’un monde qui finit.
janvier, 2016
11.00 x 17.60 cm
448 pages
ISBN : 978-2-330-05864-7
Prix indicatif : 10.20€
Babel noir n° 147
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Nicolas Mathieu fait entendre la désespérance : mélange d'argot lorrain et de chocs esthétiques ; le verbe des gens pauvres enclos dans une nature superbement décrite. Désir et cauchemar s'engagent dans un combat à mort… La guerre fut d'une grande beauté.
Premier roman au style impeccable.
Il y a du Baru et du Jim Thompson dans sa peinture sans concession des gens de peu, rongés par la frustration et la rancœur d'avoir été abandonnés, sombrant dans l'alcoolisme et le racisme.
Rarement premier polar si ambitieux aura été si réussi.
Il possède déjà un ton, une façon de balader ses phrases comme des soupirs ou comme des baffes.
Premier roman d'une rare puissance.
Sa maturité impressionne… Avec lui, le roman noir retrouve des couleurs.
Nicolas Mathieu, un nom qui va nécessairement compter dans le panthéon du polar.
Un des meilleurs romans noirs de l'année.
Pas de doute, Nicolas Mathieu a écrit un grand livre.
Un premier roman aussi efficace qu'une rafale de plans sociaux.
Pour son premier roman, Nicolas Mathieu emmène son lecteur dans un monde ouvrier à l'agonie. Des personnages qui sonnent juste. A en pleurer.
Alliant sens du détail et réalisme, le premier roman de Nicolas Mathieu est une plongée en empathie parmi les laissés-pour-compte de la France postindustrielle.
Nicolas Matheu déploie un vrai talent de dialoguiste ; le vocabulaire des jeunes sonne juste, celui des adultes aussi, argot local inclus. Son écriture est fluide, très imagée. Il a le sens du détail et du réalisme.
Un des meilleurs romans noirs de l'année.
Comme ses glorieux anciens, Manchette, Daeninckx, Jonquet et l'Américain Pete Dexter, l'encore jeune homme fait de la sociologie et de la psychologie avec un flingue. Et, avec ce premier roman polyphonique, il fait mouche.
A l'Est, il y a vraiment du nouveau.
Nicolas Mathieu dont le premier roman a laissé rêveur plus d'un vieux tatoué.
Je recommande très chaudement la lecture d'Aux animaux la guerre.
Ce jeune auteur fait une entrée remarquable dans le roman noir français.
Jamais, depuis Pierre Pelot, on n'avait vu un romancier dépeindre cette région avec une telle force et une telle justesse.
Un formidable roman noir.
Une épaisseur, une force absolument bluffante.
Premier roman éblouissant